Les commerçants et les habitants installés dans le prolongement de la rue des Aurès ex-La Bastille pas loin du consulat d'Espagne à Oran maintiennent toujours la pression et exigent la libération de la voie publique. Ces derniers menacent de fermer ce tronçon routier si aucune mesure n'est prise pour leur venir en aide. A vrai dire, la situation ne cesse de se dégrader selon l'un des commerçants. Une pétition signée par les habitants et le collectif des commerçants a été déjà adressée il y a quelques jours au wali d'Oran et dont une copie a été également remise au maire et au chef de la sûreté, indique-t-on. Les concernés dénoncent l'ampleur de l'informel et ses répercussions sur l'activité des gérants de commerce et aussi sur le quotidien des habitants. Ils se trouvent désormais coincés et leur locaux bloqués par des dizaines de tables d'ambulants qui ont fini par envahir toute cette zone. Leur activité a nettement baissé et est par conséquent menacée, souligne-t-on.

C'est également l'asphyxie chez les habitants des immeubles qui donnent sur ce quartier. Pour rejoindre leurs appartements, les riverains doivent prendre leur mal en patiente et éviter de mettre en colère ces ambulants afin que la situation ne dégénère. Les passants ne peuvent plus emprunter cette voie devenue de plus en plus exiguë au grand dam des commerçants et des occupants des lieux. «Ils ont imposé leur diktat et ont envahi tous les espaces au point où il est devenu difficile pour rentrer chez soi», ajoute-t-on.

Cette situation que dénoncent les signataires a fini par exaspérer de centaines de familles puisque en plus des désagréments occasionnés, ils signalent l'amas d'ordures abandonné chaque jour par ces commerçants ambulants. Les habitants ne reconnaissent plus leur quartier et demandent l'intervention des autorités locales pour mettre un terme à cette atteinte à l'environnement et à la santé des habitants.

Dans un appel lancé aux autorités locales, ils réclament qu'un passage soit dégagé pour permettre l'évacuation des personnes âgées habitant ces immeubles vers le CHU d'Oran. Ils demandent également un assainissement de cette voie où l'on doit faire preuve de patience pour y passer. Le collectif dit avoir frappé à toutes les portes pour régler ce problème qui pénalise les occupants des lieux mais en vain. De même qu'une plainte a été déjà déposée pour qu'une solution soit dégagée, le tout dans le but d'améliorer leur quotidien.