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Chlef: Le réseau routier fait toujours jaser

par Abbad Miloud

  Le quartier de Lalla Aouda est l'un des plus populeux de la ville de Chlef. Les habitants vivent un véritable calvaire à cause de l'état très dégradé des rues et ruelles. Plusieurs sont difficilement accessibles aux véhicules, nids de poule, crevasses, trous profonds?

A titre illustratif, nous citons les rues Alcadi Mohamed, Bouzeghti Ahmed et celle du lieudit El Hadjra jusqu'à la mosquée el Kawter.

La rue Alcadi Mohamed est devenue une piste poussiéreuse. Dans un premier temps, expliquent les habitants, la dégradation a été partielle suite aux travaux entrepris pour le renouvellement du réseau de gaz.

Depuis environs deux années, la dégradation est totale après les travaux de pose de canalisation pour l'alimentation des habitants en eau potable à partir de la station de dessalement de l'eau de mer de Mainis.

La remise en l'état des lieux ne s'est jamais effectuée en dépit du décret exécutif n° 04-392 du 1er décembre 2004. Le décret énonce en effet et de manière prononcée dans son article 17 que aussitôt après l'achèvement des travaux, l'entreprise chargée de l'exécution des travaux est tenue d'enlever tous les décombres, terre, dépôts de matériaux, gravats, de réparer immédiatement tous les dommages quii auraient pu être causés à la voie où ses dépendances et de rétablir à l'état initial des fossés et accotements, chaussées ou trottoirs, et tous les ouvrages qui auraient été endommagés. Rien de cela. L'on s'interroge dès lors où sont les services de contrôle des maîtres d'ouvrage, chargés de donner le quitus avant la réception des travaux.

Pour les deux autres rues citées auparavant, les habitants évoquent deux causes de cette dégradation. Les eaux pluviales et la qualité des travaux qui laisse à désirer: «Nous avons toujours dénoncé la mauvaise qualité des travaux», déplore un riverain. Durant la saison estivale, la poussière dégagée par la circulation des véhicules pénétrant jusqu'à l'intérieur de certaines habitations.

Les enfants, les personnes âgées, respirent cette poussière avec les conséquences qui en découlent sur la santé.

Les rues dégradées usent les véhicules. Même les piétons ont droit également à ces désagréments puisqu'ils pataugent dans la boue lors des intempéries.

Les habitants, qui se sont plaints à maintes reprises de l'état de dégradation très avancée des rues, n'ont jamais obtenu de réponse à leurs écrits. «Pourquoi les responsables ne réagissent-ils pas ? Qu'attendent-ils pour mettre un terme à la ruralisation du quartier de Lalla Aouda ?, s'interrogent les habitants. Ils interpellent les autorités locales à regarder la vérité en face et se décider à prendre réellement en charge les préoccupations des citoyens de ce grand quartier.