Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Tlemcen: Des habitations menacées d'effondrement

par Khaled Boumediene

Au quartier d'El Fakharine (les dinandiers) de la ville de Tlemcen, plus de vingt habitations sont victimes de mouvements de terrain liés à des canalisations enterrées.

Conséquence : de nombreuses maisons sont fissurées et présentent même un danger imminent pour les familles qui y résident dans la peur et l'angoisse. «La situation est vraiment dangereuse et les habitations risquent de s'effondrer à tout moment ! Les façades présentent un grand risque d'effondrement lié à des affaissements continus des sols. Les murs de nos habitations présentent de larges fissures, à cause semble-t-il, d'anciennes conduites d'eau qui n'ont jamais été changées ou rénovées. Certaines familles ont même fui les lieux de peur que leurs maisons ne s'effondrent sur leurs têtes. Pourtant nous avons alerté les responsables de l'APC et de la wilaya sur cette situation dangereuse qui nous menace. Au début, ils sont venus sur place et nous ont même promis de pallier à ce problème le plus vite possible, mais on attend toujours leur intervention car le phénomène loin de se calmer va en s'accentuant et si jamais une maison s'effondre elle peut en entrainer d'autres bâtisses fragilisés», se lamentent ces riverains qui résident dans ce quartier emblématique de la ville depuis l'époque coloniale. Il est à rappeler qu'une vaste opération de rénovation et de renouvellement des anciennes conduites d'assainissements, d'AEP et réseaux de gaz et de téléphone a été récemment menée au niveau des rues Dr. DamerdjiTidjani (ex-rue de Paris), «Bataille Fellaoucène», La Paix, les frères Abdeldjebbar, Djaber et Ibn Khamis du centre-ville de Tlemcen, qui causaient de grands désagréments aux usagers de la route à cause des crevasses et autres dégradations et tassements enregistrés sur les chaussées de roulement. Un autre casse-tête préoccupe les riverains et commerçants du quartier d'El Fakharine est celui de l'absence d'avaloirs et de regards normalisés notamment près du café «Bouri» et du siège de la SEROR pour l'écoulement des eaux de ruissellements. Chaque hiver, des crues d'eaux pluviales paralysent la circulation et gâchent la vie des riverains et des nombreux commerçants, sans parler des odeurs nauséabondes engendrées par les effluves d'égouts qui empestent régulièrement le secteur lors des orages. Ce phénomène de mauvaises odeurs est aussi signalé dans les abords du rond-point de Kiffane (près du tribunal administratif) à deux pas du siège de l'APC dont les restaurateurs, les commerçants, les fonctionnaires, les riverains mais aussi automobilistes ou touristes en visite à Tlemcen font régulièrement les frais. Il faut souligner que le réseau d'assainissement de Tlemcen est constitué d'un réseau unitaire dans lequel coulent les eaux usées provenant des habitations mais aussi les eaux de ruissellement pluvial. Par conséquent, les avaloirs qui permettent à l'eau d'entrer librement dans les réseaux, laissent aussi passer vers la surface les mauvaises odeurs qui règnent à l'intérieur des égouts, notamment par temps sec où il y a une diminution flagrante des débits d'eau.

Ce problème doit être résolu si l'on veut éviter les désagréments de ces mauvaises odeurs perçues à la surface. On doit étudier des solutions d'aménagements techniques afin de diminuer la gêne. Selon un technicien, des solutions techniques sont possibles pour remédier à ce problème soit par la mise en place de clapets au niveau des avaloirs et des grilles dans ces secteurs avec le risque de moins bien absorber les eaux de ruissellement pluvial et donc de reporter le problème en cas d'orages, ou par la mise en place en place d'une injection d'oxygène permettant aux bactéries de ne pas réduire les sulfates en sulfures.