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Tébessa: Plusieurs protestations dans la région

par Ali Chabana

Ces derniers temps, la protesta de rue devient une mode récurrente, plusieurs manifestations ont affecté certains créneaux, des activités.

Les citoyens recourent de plus en plus à cette action, pour exprimer leur ras-le-bol, quand toutes les issues sont bloquées ou inopérantes. A commencer par cette séquence qui a failli tourner au drame, dans la commune de Hammamet, sur une question d'alimentation en eau potable. La scène prendra le décor d'un affrontement avec usage d'armes à feu, des flammes consumant une usine de conditionnement d'eau minérale, au moment où les habitants demandaient leur part de l'eau de la source de Youkous, pour boire et irriguer leurs terres agricoles. Des projets d'unités industrielles de transformation sont octroyés sans aucune étude fiable, de l'impact économique, social ou environnemental, sur les populations locales.

La commune d'El Ogla Malha est une des plus démunies de la wilaya de Tébessa. Une localité rurale dévorée par les effets de la désertification. «Foum El Matleg» est le village où se situe le siège de l'APC, là où tout est chimère. Ses habitants veulent percevoir un rayon de soleil, une scolarité régulière pour leurs enfants, le goudronnage d'une route afin de les désenclaver, de l'électricité rurale, un médecin rattaché à la polyclinique. Sauf que les moyens limités de l'APC ne lui permettront pas de répondre à la demande sociale et reste dépendante de l'assistance de la wilaya.

D'autres cas des contestations, les malades atteints d'insuffisance rénale ont observé un sit-in au centre d'hémodialyse de l'hôpital Tidjani Haddam à Bir El Ater, des patients pour la plupart nécessiteux qui demandent l'amélioration des conditions de prise en charge d'une pathologie handicapante, la présence d'un médecin en néphrologie, l'approvisionnement en médicaments, entre autres. Des problèmes qui se sont accumulés des années. A Bir El Ater, et après trois semaines d'arrêt de travail, pour des revendications d'ordre socioprofessionnel, les travailleurs du complexe de phosphate reprennent leurs activités. Juste à côté, à Oglet Ahmed, certains agents retraités de la sécurité intérieure, de la station de compression du Trans méditerranéen, appelé aussi gazoduc Enrico Mattei, du gisement Hassi R'mel, ceux-là également demandent réparations dans leurs droits et primes de départ à la retraite. Et puis, ces jeunes de la commune frontalière d'Aïn Zerga, au nord de la wilaya de Tébessa, qui, pour se faire entendre, franchissaient les frontières et pénétraient en territoire tunisien. Aussitôt les services de sécurité de part et d'autre se sont déplacés sur les lieux, afin de contenir le mouvement. Les routes coupées, des pneus brûlés, des pancartes reprenant les slogans du Hirak, sont autant d'actes que les citoyens initient, des messages à l'endroit des autorités du pays, pour que celles-ci se manifestent et trouvent des solutions à leurs problèmes, ni plus ni moins.