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Constantine: Des syndicalistes demandent le départ de Sidi Said

par A.El Abci

  Des syndicalistes de l'Ugta et des retraités ont organisé hier un rassemblement devant le siège de la maison «Benhamouda», siège de l'Union de wilaya, pour réclamer le départ de Sidi Said de la tête de la centrale syndicale, de même qu'ils déclarent soutenir le mouvement de protestation contre le 5e mandat.

Selon le secrétaire général de la commission exécutive «parallèle», Foudil Tibah, «c'est en tant que membres du secrétariat de wilaya, des différentes sections syndicales et unions locales, que nous avons initié ce sit-in pour défendre le droit des travailleurs, spolié par le SG de l'Ugta qui prit en otage la centrale syndicale à son profit. Le résultat est que l'organisation vit de graves difficultés. Aussi, nous les travailleurs de Constantine réclamons son départ. Nous l'invitons ainsi à quitter l'Ugta, qui doit être dirigée par quelqu'un d'intègre et fidèle aux principes des fondateurs, à l'instar d'Issat Idir, ou de grands leaders qu'elle a connus, comme Abdelhak Benhamouda», dit-il. Ce rassemblement est aussi celui des représentants syndicaux légitimes à l'issue d'un congrès qui s'est tenu le 13 du mois de mars 2018 en présence d'un huissier de justice, a-t-il ajouté. «Sans omettre de revenir à l'autre raison de ce sit-in, à savoir soutenir avec toutes nos forces et détermination le mouvement de protestation de la majorité du peuple algérien qui veut le changement», dira-t-il encore. «Nous disons à nos autres collègues syndicalistes que nous sommes contre le 5e mandat, les invitant à serrer les rangs du syndicat pour le seul intérêt de l'Algérien».

Les retraités présents au sit-in ont exprimé leur totale adhésion à la contestation des jeunes et des moins jeunes, qui est l'expression des principes d'équité, de justice et de changement qui remontent à la révolution 54. «Nous sommes également pour le départ de Sidi Said ; cela fait 23 ans qu'il est à la tête de l'Union générale des travailleurs algériens, sans aucune avancée notable mais plutôt des reculades», dit-il. «Dans ces conditions nous lui disons barakat, nous voulons un changement radical et celui-ci ne peut se réaliser qu'avec son départ de la tête de l'Ugta».