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Le ministère de l'Education tire la sonnette d'alarme: Mise en garde contre les manifestations des élèves 

par Yazid Alilat

  Les changements qui sont mis en place progressivement pour moderniser l'Ecole algérienne rencontrent des résistances, a estimé, hier lundi, Samia Mezaib, directrice centrale de l'évaluation et de la prospective, au ministère de l'Education.

Elle a expliqué, à la Radio nationale, que les changements introduits pour moderniser l'Ecole algérienne «rencontrent beaucoup de résistances». «Lorsqu'on veut améliorer l'école, cela provoque des résistances de certains. Mais, il y a une prise de conscience que si on n'améliore pas l'école, on ne développe pas la société», ajoute-t-elle, avant de faire remarquer que «l'école est le lieu où on forme le futur citoyen. Si on ne forme pas de manière adéquate le citoyen de demain, on risque d'avoir des perturbations plus tard, et pour nous, les enfants sont au coeur de la réforme, et c'est aussi un droit constitutionnel avec la gratuité de l'école», affirme-t-elle. Pour cette responsable du ministère de l'Education, il faut «préserver l'école des différentes idéologies et la mettre à l'abri de la politique», ajoutant que «c'est un devoir moral de protéger l'école des différents courants, et une responsabilité, qui incombe, même, à toute la société, car c'est un acte que tout le monde doit faire pour protéger l'école».

La directrice centrale de l'évaluation et de la prospective au ministère de l'Education nationale fait, notamment, référence aux manifestations actuelles des collégiens contre le 5ème mandat, dans plusieurs villes du pays. D'autre part, elle a expliqué que «lorsqu'il y a des améliorations au sein du système, la communication est importante pour communiquer avec les différents partenaires afin de mener à bien la mise en oeuvre des nouveautés et des nouveaux changements qu'on pourrait apporter au système éducatif.» En outre, elle a souligné que «nous sommes en pleine réforme du système éducatif.» «Nous sommes dans l'amélioration du système éducatif, par rapport aux recommandations des deux conférences nationales de 2014 et 2015, sur la réforme (du système éducatif)», a-t-elle précisé, avant de rappeler les recommandations pour l'amélioration de certains aspects du système éducatif, ainsi que les remarques du ministère sur les erreurs des élèves». «Nous avons des fiches pédagogiques pour les enseignants dont l'objectif est la remédiation pédagogique pour certaines matières enseignées», a précisé Samia Mezaib, qui a indiqué que «tout le monde appelle à l'amélioration et au changement de niveau, dont la formation des différents intervenants, comme les enseignants et le personnel pédagogique», soulignant que «nous sommes en train de travailler sur des référentiels nationaux pour la formation des élèves.» Elle a, par ailleurs, souligné que «nous voulons aller vers une école de qualité et mettre en place les mécanismes qui nous permettent d'aller vers cet objectif, et déjà, nous avons un cadre stratégique pour l'Ecole algérienne d'ici à 2030.» Elle a expliqué, en outre, qu'il ne faut pas «tout revoir», car «on ne peut démarrer de zéro. La mise en place de la réforme, c'est l'amélioration, il faut aller vers l'amélioration dans certains domaines, comme le programme scolaire, les manuels, la formation des enseignants et la gestion des établissements.»

Sur le communiqué de la ministre de dimanche appelant les enfants à ne pas sortir manifester dans la rue et pour protéger l'Ecole contre les manoeuvres politiciennes, la représentante du ministère a estimé que «c'est quand même dangereux de voir ces enfants traîner dans les rues. Ils sont jeunes, n'ont pas atteint l'âge adulte et doivent être encadrés».