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El Ançor: Une trentaine de constructions illicites démolies en deux mois

par Rachid Boutlelis

A l'instar des autres communes de la daïra d'Ain El Turck, la commune d'El Ançor, s'attaque au phénomène des constructions illicites. Selon des sources proches de l'APC, suite aux dernières instructions du wali d'Oran, une commission s'attèle à recenser toute construction illicite érigée sur le domaine public et lance des opérations de démolition. Nos sources indiquent que plus d'une trentaine de constructions illicites répertoriées dans certaines localités et fermes ont été démolies, ces deux derniers mois.

A ce titre une opération de démolition de constructions illicites menée dernièrement, a permis aux responsables de la commune de démolir une trentaine de constructions illicites

dans la coopérative ?Ghoulam Allah', Sidi Hamadi et Gueddara. Selon les responsables de la commune, cette opération qui va s'inscrire dans le temps, touchera toutes les constructions illicites à travers le territoire de la commune. Les constructions démolies étaient érigées sur des terres agricoles qui seront ainsi récupérées et rendues à leur vocation initiale. Toujours dans la daïra d'Ain El Turck, les services de l'APC de cette localité avaient démoli, il y a quelques jours 4 constructions illicites dans la localité côtière de St Rock et au centre de cette même commune. A la fin de l'année dernière, 30 autres masures à Haï Zouhour sur les hauteurs de Mers El-Kébir et 4 autres dans la petite localité de La Madrague, près de Cap Falcon, ont été démolies.

Il importe, également, de signaler dans ce même registre que le phénomène des constructions et autres extensions illicites, a pris des proportions démesurées dans la daïra d'Aïn El-Turck et ce, avec tout l'impact négatif qui se répercute sur l'environnement de cette région côtière dont la principale vocation s'articule, comble de l'ironie, autour du tourisme.

En effet, cette triste situation est manifeste, ces 10 dernières années, avec des baraques, montées généralement durant la nuit, à la hâte, avec de la tôle et du parpaing, dans différentes zones de cette daïra qui s'étend sur une superficie de 19,410 ha. Leur nombre a atteint aujourd'hui 2.025.

«Dès son apparition, ce phénomène n'était en réalité qu'un vulgaire calque d'exode rural de familles prétendues sinistrées, venues de diverses contrées. Mais il s'est transformé, par la suite, en une monnaie d'échange pour l'acquisition d'un logement, souvent aux dépends des autochtones, sinon comment expliquer que les relogés ont depuis cédé ou loué leurs logements ? », a confié un retraité de l'APC d'Aïn El-Turck. Notons, encore, que le phénomène n'a pas épargné certaines infrastructures et biens communaux répertoriés. Les autorités locales ont, en effet, été confrontées à de grosses difficultés pour déloger les indus occupants. L'exemple le plus frappant est l'ex-camping de Claire Fontaine, transformé en un jardin public, où 47 familles ont élu domicile. Il y a lieu de signaler que le wali d'Oran a instruit l'ensemble des maires à s'attaquer au phénomène des constructions illicites qui a pris des proportions alarmantes à Oran.