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Bouira: 15 relaxes et 2 peines avec sursis dans le procès des 17 manifestants

par Farid Haddouche

  Le jugement a été donné par la cour de Bouira concernant le procès introduit en cassation des 17 jeunes manifestants. En effet, le verdict final qui était attendu par les prévenus, après des reports, a été finalement rendu public. Ainsi, nous saurons que 15 mis en cause parmi les 17 jeunes qui ont été poursuivis, viennent d'être relaxés par la cour de justice de Bouira. En revanche, 2 autres accusés ont écopé d'une condamnation de 3 mois de prison avec sursis. Il faut rappeler que les 17 manifestants dont 3 étudiants et 3 lycéens sont poursuivis en raison des incidents qui se sont produits le mois de décembre 2017,au cours d'une grande marche dont le coup d'envoi a été donné à partir de l'université Akli Mohand Oulhadj, et qui avait pour mot d'ordre la revendication de la valorisation de la langue amazigh. Au cours de la marche des provocations de part et d'autres ont été signalées et des échauffourées ont eu lieu, faisant des blessés dans les deux camps.

Par la suite ces jeunes manifestants ont été arrêtés par la police et poursuivis en justice, suite aux rapports des forces de l'ordre, pour les délits retenus à leur encontre, à savoir attroupement illégal, trouble à l'ordre public, atteinte à la sécurité publique, destruction de biens publics et de biens d'autrui et agression d'agents de police. Ce que les avocats de la défense ont remis en cause, arguant que les interpellations ont été effectuées de manière diligente le lendemain de la marche et non le jour même.

Les mis en cause ont été condamnés, dans une première comparution par le tribunal de Bouira, à une peine d'une année de prison ferme, assortie d'une amende judiciaire de 10.000 DA à payer pour chacun des mis en cause. Leur procès a été par la suite reporté à deux reprises.

Plusieurs militants des droits de l'homme, des députés du FFS, et certains élus du RCD dont des avocats de la LADDH (ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme) à l'instar de Me Mustapha Bouchachi, avaient fait le déplacement à la cour de Bouira pour se solidariser avec les 17 jeunes incriminés.