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Blida: La mercuriale se stabilise malgré la pluie

par Tahar Mansour

C'était devenu comme automatique à chaque fois qu'il pleut, les marchands de fruits et légumes augmentent leurs prix de manière très sensible, arguant du fait que les agriculteurs ne pouvaient pas procéder à la cueillette à cause des terrains impraticables. Pourtant, ni lorsqu'il a plu la semaine écoulée ni cette fois, les prix des fruits et légumes n'ont connu de changements notables. Cela est dû, selon des commerçants que nous avons approchés, aux grandes quantités mises sur le marché, en rappelant dans la foulée que « vous voyez que l'offre et la demande déterminent les prix de manière très juste », nous ont-ils précisé.

C'est une manière détournée pour nous dire aussi qu'ils n'y sont pour rien dans l'augmentation des prix des produits de large consommation (légumes, fruits, légumes secs, pâtes, etc.) alors que le manque de clients a aussi joué un rôle déterminant dans le maintien des prix à des seuils relativement abordables.

Ainsi, la pomme de terre produite à Oued Souf, qui tient le haut du pavé actuellement, coûte entre 40 et 50 DA selon le calibre, celle produite au Nord vaut entre 35 et 40 DA, la carotte, le navet et la betterave sont vendus entre 40 et 50 DA, les petits-pois à partir de 150 DA, l'artichaut entre 80 et 100 DA et les fèves de 60 à 80 DA le kilo. Les tomates, les poivrons et les piments, hors saison, sont proposés respectivement à 130 DA, 150 et 130 DA le kilo, mais ils n'ont aucun goût.

La salade laitue est quelque peu chère puisqu'elle vaut entre 80 et 100 DA alors que les oignons verts ou secs sont vendus généralement à 50 DA dans presque tous les marchés. Le chou vert et le chou-fleur continuent dans leur montée en valeur puisqu'ils coûtent entre 80 et 110 DA le kilo. Il y a aussi les blettes et les épinards qui sont très demandés depuis quelque temps et la botte, même si son prix est toujours à 20 DA, a perdu de sa consistance et devient de plus en plus rachitique. Pour les fruits, la mandarine, en fin de parcours, vaut entre 150 et 250 DA le kilo, l'orange va de 80 à 200 DA le kilo selon le calibre et la qualité, la pomme vaut entre 120 et 300 DA et la banane coûte entre 300 et 350 DA. La datte, en fin de saison, vaut entre 320 et 750 DA pour les plus belles. Le poulet, quant à lui, est cédé à 285 DA plein et à partir de 320 DA le kilo vidé, la dinde coûte 300 DA pour le tout-venant, 600 DA la cuisse et entre 800 et 900 DA les escalopes.

Le foie et le cœur de dinde dépassent les 1.000 DA et arrivent jusqu'à 1.200 dans certains marchés alors que ceux du poulet sont cédés entre 700 et 750 DA le kilo. Les viandes rouges, pas très demandées à cause de leurs prix trop élevés, ont des prix qui varient de 1.300 à 1.600 DA pour l'ovin et de 900 à 1.500 pour le bovin. La sardine et les autres poissons sont toujours inabordables entre 400 et 700 pour la première et beaucoup plus cher pour les autres.