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Un projet en préparation: Un câble sous-marin pour exporter l'électricité vers l'Europe

par Moncef Wafi

  L'Algérie va exporter son électricité, a déclaré, jeudi dernier, à partir de Aïn Témouchent, le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni. Pour ce faire, il a indiqué qu'un projet «inscrit dans le cadre de la diversification de l'économie nationale» est en préparation, précisant que la Sonelgaz œuvre à renforcer les lignes électriques de 400 kilovolts. Concrètement, le ministre a expliqué que «nous envisageons la pose d'un câble sous-marin et son extension vers l'Europe» tout en affirmant qu'«il n'existe aucun obstacle pour le faire et aucune raison pour Sonelgaz de ne pas exporter son électricité». Mustapha Guitouni a rappelé que la SPA Sharika Kahraba Terga (SKT) exporte actuellement de l'électricité en petites quantités vers plusieurs pays.

Disposant d'un excédent enÿþ énergie électrique, l'Algérie veut aller vers la bourse de l'électricité pour le vendre au Maroc, à Tunisie et à l'Europe, avait indiqué, au courant de la semaine dernière, à Bouira, le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni. «Le dossier relatif à l'exportation de l'électricité remonte déjà à plusieurs années. La nouveauté dans ce dossier est que l'Algérie va aller vers la bourse pour vendre son excédent de l'électricité vers la Tunisie et le Maroc», a-t-il encore expliqué. Selon ses précisions, l'Algérie jouit d'une capacité électrique de 19.000 mégawatts et un excédent de 9.000 mégawatts en hiver, un excédent à commercialiser, affirme le ministre. «Nous devons être prêts pour cela avec la préparation des réseaux et la mise en place de mesures de protection nécessaires afin de vendre, à condition qu'il soit mis sur le marché».

Par ailleurs, il a indiqué que l'Algérie va se diriger vers la bourse de l'électricité qui est en Espagne et œuvrer «de façon à nous placer dans cette bourse pour vendre notre excédent en électricité». Auparavant, et évoquant cette question, il avait souligné que les deux parties étaient en discussion déclarant en outre que «nous pouvons plus se permettre de laisser 5.000 à 7.000 MW inexploités, ça coûte cher. Nous devons les mettre sur les marchés, notamment européens, tunisien, libyen et pourquoi pas vers d'autres pays». De Aïn Témouchent, également, le ministre a affirmé que «le projet d'extension du gazoduc 48 pouces El Aricha-Béni Saf permettra d'augmenter les capacités d'exportation du gaz». En cours de réalisation entre El Aricha (wilaya de Naâma) et Béni Saf (Aïn Témouchent) sur une longueur de 197 km avec une technique garantissant une meilleure flexibilité entre les deux gazoducs devant être reliés, le projet devra être réceptionné sans les délais fixés, soit avant septembre 2020. Rappelons que le volume des exportations du gaz acheminé à partir de la station de compression Medgaz vers l'Espagne s'élève à 7,3 milliards de m3 durant l'année dernière à travers le gazoduc maritime liant la ville de Béni Saf à Almeria (Espagne), une ligne qui a été réalisée en 2011. S'agissant du partenariat algéro-espagnol en matière d'exportation du gaz, le ministre a indiqué que les deux parties respectaient «les clauses du cahier des charges et les contrats sont renouvelés le plus normalement possible sans qu'il y ait aucun problème à signaler sur ce point».