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Les festivités de Yennayer
qui s'étaleront cette année du 6 au 12 janvier à travers l'ensemble du
territoire national s'achèveront dans la wilaya de Tlemcen. A ce titre, les
préparatifs pour la célébration de ce nouvel an amazigh coïncidant avec le 12
janvier de chaque année vont bon train depuis quelques jours. Un programme
riche et varié a été concocté pour marquer cet évènement séculaire au niveau du
Palais de la culture «Abdelkrim Dali», la maison de la culture «Abdelkader Alloula» de Tlemcen et à Béni Snous.
Outre des spectacles de chants kabyles, des conférences et
projection de documentaires mettant en valeur le patrimoine amazigh, des
expositions sur le patrimoine de la région, des œuvres artisanales diverses et
mets et plats de melloui, khringo,
r'fis (un plat culinaire traditionnel sucré très
prisé par les habitants), sfendj et autres berkoukès aux plantes aromatiques obéissant à un rite
particulier d'un trésor culinaire ancestral raffiné qui continue d'agrémenter
les tables des habitants dans toutes leurs diversités sociologiques, des
troupes locales animeront des spectacles folkloriques avant le lancement du
carnaval Ayred à Béni Snous.
Le jour de l'an amazigh dans la localité de Béni Bahdel est une vraie aubaine. En effet, les Scouts musulmans algériens «Fawj Zouhour» de Béni Bahdel, l'association des sports de nature de Béni Bahdel et l'association nationale de volontariat de Tlemcen organiseront une randonnée pédestre de 08 km pour découvrir le barrage de Béni Bahdel, Kariat Louzine, Aïn Djenane, Ouled Djelloul, la dechra abandonnée et Ouled Belahcen. A l'issue de cette randonnée de découverte de cette ancienne région, des plats traditionnels seront servis aux visiteurs. En outre, les participants seront invités à visiter la dechra où ils auront l'opportunité de découvrir la conception architecturale des vieilles bâtisses, les pratiques rituelles, traditions culinaires, coutumes et joyaux du mode de vie des populations de Béni Bahdel, ainsi que se replonger dans leurs anciens métiers artisanaux qui continuent de ponctuer le temps dans cette localité montagneuse, située à 40 kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Tlemcen. Pour les habitants de Béni Bahdel, Azail-Tafesera et Khémis, Yennayer coïncide avec la cueillette des olives. Une grande partie de la récolte est destinée à la transformation en huile d'olive qui fait la réputation de la région. Le reste est conservé et travaillé de diverses manières par les femmes. Si de nombreuses familles préfèrent emporter leurs olives aux deux huileries modernes d'Azail qui travaillent jour et nuit pour faire face à la demande, certaines recourent encore au pressage traditionnel de leurs fruits. La méthode de base encore utilisée de nos jours pour produire de l'huile d'olive dans la région de Béni Snous est demeurée la même pendant des millénaires. «Contrairement à l'équipement moderne utilisé aujourd'hui dans les huileries, la technique traditionnelle employée ici, bien que désuète, donne une huile d'olive de meilleure qualité. Mais, cette méthode ancestrale, qui donne une huile très sucrée avec une acidité un peu plus élevée, exige toutefois des efforts intenses et produit des rendements moindres que ceux obtenus dans les techniques modernes des huileries», expliquera Hadj Boumediene Ahmed de Béni Bahdel. |
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