Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

ES Sétif: La qualité du recrutement en cause

par M. Zeggai

L'ES Sétif a entamé la saison avec la ferme intention de récolter le maximum de points pour confirmer son statut de favori au titre de champion d'Algérie, car tout autre objectif serait « incompatible » avec les traditions de l'Entente. Mais, à une journée de la fin de la phase aller, les résultats ont été en deçà des aspirations du club et des inconditionnels des « Noir et Blanc ». Face au NAHD, l'ESS a essuyé son deuxième revers consécutif à domicile. Cette situation pourrait déboucher sur le départ de l'entraîneur marocain Rachid Taoussi, sur la sellette depuis l'élimination amère de la Ligue des champions d'Afrique et les deux défaites inattendues à domicile face à l'Ahly Saoudi en Coupe arabe des clubs champions et à la JS Saoura. Bien avant le match face au Nasria, le coach de l'ES Sétif a assuré que son équipe saura surmonter son passage à vide.

Mais en vain. Pour expliquer ce ratage, certains, à l'image du coach Rachid Taoussi, ont constaté que certains joueurs n'ont pas apporté le plus attendu. D'autres expliquent ces déboires par l'échec dans le recrutement effectué durant l'intersaison. La preuve, plusieurs éléments engagés durant le mercato estival sont sur la liste des libérés. Selon notre source, nous avons appris que la direction du club compte résilier les contrats de pas moins de sept recrues, à savoir Karaoui (ex-MCA), Debbih (ex-ASAM), Lakroum (ex-CRB), Laoufi (ex-MCEE), Banouh et l'Ivoirien Isla Daoudi pour ne citer que ces joueurs. Ajoutez les Redouani (ex-JSK), Draoui (ex-CRB), Boumaïza (ex-RCK) et Nemdil (ex-USMH), qui n'ont pas été utilisés de manière régulière.

La question qui se pose est de savoir sur quels critères s'est-on basé pour engager toute cette armada de joueurs pour être ensuite libérés ? Aujourd'hui, et compte tenu de la réalité du terrain, l'ESS aura besoin de renforcement dans les trois compartiments pour donner un meilleur équilibre à l'équipe par rapport à ses ambitions et à sa philosophie. A la veille du match retour des huitièmes de finale de la Coupe arabe face à l'Ahly Saoudi, la situation ne prête guère à l'optimisme, surtout que certaines rumeurs annoncent d'ores et déjà le limogeage de l'entraîneur marocain. Rachid Taoussi est-il le seul responsable de cette série noire de mauvais résultats ?

Ce n'est pas évident dans la mesure où le parcours d'une équipe, de surcroît de l'élite, dépend également de plusieurs paramètres.

Le président Hassan Hammar doit donc revoir sa copie en matière de gestion, car il s'agit de l'Entente de Sétif, un club dont la notoriété a dépassé les frontières. Gagner la Coupe d'Afrique n'est pas une fin en soi, ce qui signifie qu'il faut maintenir une certaine régularité et se remettre en cause tous les jours. Il est impératif de regarder la réalité en face et tirer les conclusions des erreurs commises du fait que le football évolue au fil des saisons. « Celui qui n'ose pas regarder le soleil en face ne sera jamais une étoile », a-t-on coutume de dire.

Les responsables de l'ES Sétif, pour raviver la flamme, devront prendre conscience de leurs moyens avec un projet sportif à la mesure de l'histoire et de la réputation de l'Entente.