D'après M. Latrèche Mohamed El-Hadi, recteur de l'université 2 Abdelhamid Mehri de Constantine, 72 laboratoires de recherche scientifique ont été dissous cette année par le ministère de tutelle, l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique (MESRS), au niveau des établissements universitaires du territoire national. « Il y en a dans toutes les universités du pays », nous a-t-il indiqué. Et d'ajouter que cette procédure est tout à fait ordinaire. « Ce n'est un secret pour personne, a-t-il déclaré, et la décision de dissoudre ces laboratoires découle d'un arrêté ministériel.

La chose est tout à fait ordinaire car les laboratoires naissent et meurent comme n'importe quelle institution. Les laboratoires de recherche sont soumis à évaluation et comme tout étudiant, par exemple, qui se trouve exclu parce qu'il n'a pas réussi, un laboratoire de recherche est dissous s'il ne produit pas. Il y a des laboratoires que l'on félicite parce qu'ils ont fait du bon travail, il y en a qui méritent d'être encouragés et il y en a qui sont suspendus ou dissous parce qu'ils n'ont rien produit », a expliqué notre interlocuteur.

De son côté, M. Bouras, le recteur de l'université Constantine 3 Salah Boubnider de Constantine, a tenu à compléter l'information en la confirmant, mais il a indiqué à son tour que la dissolution de ces fameux laboratoire résulte effectivement de l'arrêté ministériel qui a été signé par le ministre le 15 octobre 2018. « Quatre jours après, nous avons reçu cet arrêté à notre niveau. Pour ce qui concerne l'université 2, a dit M. Bouras en énumérant le contenu de ce document officiel, ce sont 3 laboratoires de recherche qui ont été dissous et les trois sont situés au niveau des sciences sociales et humaines. Au niveau de l'université Constantine 1 des Frères Mentouri, a-t-il poursuivi, le nombre de laboratoires de recherche qui ont été dissous cette année est de 7 et la plupart d'entre eux sont des laboratoires de recherche en biologie, en traduction, en littérature arabe et en droit. Pour l'université 3 Salah Boubnider, la nôtre, a conclu le recteur, trois laboratoires ont été également dissous, un en médecine et deux en architecture ».