Une vingtaine de demandeurs de logements sociaux, des hommes et des femmes, venant du quartier « Ofla », un endroit situé près de la gare du chemin de fer d'El-Khroub, se sont rassemblés jeudi matin devant le cabinet du wali de Constantine et ont demandé à être reçus pour exposer leur cas au premier responsable de la wilaya. « Nous sommes déjà venus ici il y a quelques mois, nous ont-ils expliqué, nous avons été reçus par le chef de cabinet qui nous a promis que notre cas allait être examiné dans les plus brefs délais, mais nous n'avons eu aucun écho et nous sommes revenus aujourd'hui pour rappeler leur engagement aux autorités de la wilaya ».

Leur représentant M. Bousbaa Ali, en rappelant que le fond du problème concerne le transfert de 26 résidents de ce quartier d'El-Khroub appelé « Ofla », du nom de cet organisme qui avait son siège à cet endroit à l'époque, ajoutera que l'été dernier, ils ont reçu la promesse des autorités de wilaya qu'ils seront transférés dans des logements neufs au mois de novembre. « Mais cela n'a pas été fait encore, dit-il. D'autre part, a poursuivi notre interlocuteur, un problème se pose concernant la liste des candidats à ces logements qui découle du recensement qui a été fait à la va-vite et que plusieurs d'entre nous contestent car nous avons constaté que des gens ont obtenu des logements au nom de notre quartier alors que ce sont de parfaits inconnus chez nous.

Ensuite, normalement, il y a plus de 26 familles dans ce quartier dont la plupart habitent là depuis plus de vingt ans. Dans un premier temps, les services de la daïra qui ont fait ce recensement nous ont déclaré que nous allions bénéficier tous de logements neufs dans le cadre du programme de l'éradication de l'habitat précaire. Ensuite, on a commencé à douter de notre appartenance à ce quartier et nous sommes maintenant traités d'arrivistes ».

« Hier, poursuivra encore M. Bousbaa, estimant avoir trop attendu, nous sommes allés réclamer à la mairie d'El-Khroub, mais on s'est entendu répondre que les services de la commune ne sont pas au courant de notre dossier. Et de nous renvoyer au chef de daïra. A ce niveau aussi personne n'a pu nous donner la moindre information car, nous a-t-on dit, le chef de la daïra vient d'être muté ailleurs et il n'a pas encore été remplacé. Et nous sommes restés sur notre faim avec le sentiment net d'avoir été abandonnés par tout le monde au niveau de notre daïra. C'est pourquoi nous nous sommes dirigés vers le cabinet du wali ». Mais là, non plus, ils n'ont pas pu obtenir satisfaction car, reçus par le chef de cabinet du wali, les représentants des protestataires nous ont informés, après l'entrevue, qu'ils ont été priés d'attendre l'installation d'un nouveau chef de daïra qui prendrait le dossier en main et auquel il faut s'adresser dans l'avenir pour connaître les décisions réservées à leur cas.