A la fin de cette semaine, les assurés sociaux qui se sont présentés aux centres médicaux de la CNAS au niveau de la ville de Constantine se sont heurtés à l'absence des prestations de radiologie. Des femmes, des hommes, surtout ceux d'un âge assez avancé, ont exprimé leur désarroi devant ce manque qui allait les contraindre à se « débrouiller » pour fournir cette pièce probante de son état de santé actuel au médecin traitant. Des plaintes se sont élevées alors des centres de Bouchama, Kaddour Boumeddous ainsi que de celui de Benazzouz dans le quartier de Bellevue, en somme des structures de santé qui sont situées au centre de la ville des ponts. « En se présentant le matin pour faire la radio demandée par le médecin traitant on s'entend répondre systématiquement que cette prestation ne peut pas être faite », nous ont affirmé des assurés au niveau du centre de Bouchama. D'autres qui se sont présentés à celui de Kaddour Boumeddous nous ont dit la même chose en indiquant qu'il leur a été répondu que les opérateurs radio sont en congé.

Les assurés se sont trouvés donc coincés, ne sachant où aller pour faire leur radio. « Aller faire cela dans les centres privés d'imagerie médicale où l'on trouve facilement ce qu'on cherche, nous a expliqué une quinquagénaire, n'est pas toujours facile car on ne peut pas se permettre de payer 2.000 dinars une radio lorsqu'on est retraité et qu'on n'a que sa modique pension mensuelle pour vivre ».

Le directeur de wilaya de la CNAS de Constantine, M. Jouini Abdallah, auquel nous avons posé la question, nous a expliqué le problème en rejetant les plaintes visant quelques centres. « J'ai ici les chiffres réalisés par ces centres durant le mois d'octobre et ils parlent d'eux-mêmes. Mais, a-t-il ajouté, hier mercredi, nous avons pris un manipulateur radio de Benazzour pour le mettre à Boumeddous parce que son collègue était sorti en congé. Des fois, il y a aussi le congé des rayons et l'on est obligé de faire sortir les gens en congé. C'est une obligation à laquelle on ne peut pas se soustraire. Et comme nous n'avons pas de personnel adéquat de remplacement, le service est perturbé pendant une semaine et l'activité radio baisse. C'est uniquement à cause de cela. A Bouchama aussi, l'activité de la radio a été réduite durant le mois d'octobre, le manipulateur étant sorti en congé. ». Parlant chiffres ensuite, M. Jouini a indiqué que « le centre K. Boumeddous a réalisé 600 radios et une quarantaine d'EECG.

Dans le même temps, le centre de Benazzouz a réalisé 300 radios conventionnelles et une quarantaine d'EECG. Le centre de Bouchama, pour sa part, n'a réalisé qu'une quarantaine de radios à cause de l'absence du manipulateur qui était en congé, mais l'EECG a fonctionné normalement », a terminé M. Jouini.