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Oran- Affaire «Sorfert» : aggravation des peines requise

par R.N.

Le ministère public de la Cour d'appel d'Oran a requis, jeudi, l'aggravation des peines lors du procès en appel dans l'affaire «Sorfert» dont le verdict sera prononcé le 21 novembre courant. L'appel a été introduit suite au procès du 5 mars dernier, où l'ex-président directeur général de «Sorfert», un Egyptien, en état de fuite, a été condamné par le Pôle pénal spécialisé d'Oran, à 5 ans de prison ferme et une amende de 27,7 millions de dinars et la directrice juridique de cette société, Karima Farah, sa compatriote, à 2 ans de prison ferme, assortie d'une amende du même montant. Un transporteur impliqué dans cette affaire, Z.M a écopé d'une peine d'un an de prison ferme et une amende de 200.000 dinars. Dans le même cadre, une amende dite de solidarité de 2 millions de dinars, a été infligée aux deux premiers inculpés et le tribunal a confirmé le mandat d'amener international lancé contre l'ex P-dg de «Sorfert». A ce procès, le représentant du ministère public avait requis une peine de 10 ans de prison ferme à l'encontre de Amr Hassaballah et Karima Farah et de 7 ans de prison ferme contre le transporteur, ainsi que des amendes équivalentes au double de la somme de 16 millions de dollars détournée.

Pour rappel, une enquête pour transfert illicite, à l'étranger de plus de 300 millions de dollars a été ouverte par le Pôle judiciaire spécialisé, en 2012, suite au refus du commissaire aux comptes de Sorfert de valider un nombre d'opérations financières accomplies par ?Sorfert Algérie'. Lors du procès, le responsable des finances de ?Sorfert' a évoqué le caractère privé de la société qui la dispense de recourir au code des marchés, alors que les responsables de la BEA ont soutenu que le transfert d'argent était conforme aux procédures et avait l'aval de trois directions centrales de la banque, ainsi que celui de la Banque d'Algérie. Spécialisée dans la production d'ammoniac et d'urée, à Arzew (Oran), ?Sorfert Algérie', est une joint-venture entre Orascom Construction and Industries (OCI) avec 51% des actions et le groupe pétrolier Sonatrach (49%) avant la loi de Finances complémentaire 2009.