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Aïn El Turck, Mers El Kebir et El-Ançor: Plus de 180 constructions et extensions illicites démolies en 6 mois

par Rachid Boutlélis

  Les opérations de démolition des constructions illicites dans les communes de la daïra d'Aïn El Turck, se poursuit toujours, en application des directives du wali d'Oran, a-t-on appris, hier, de sources proches de la daïra.

Avec la démolition dernièrement, d'une dizaine de constructions illicites dans les localités de la Madrague et Les Corales et une vingtaine d'autres à El Ançor, le bilan des démolitions s'élève à plus de 180 constructions et extensions éradiquées, depuis le début de l'année. En effet et selon un dernier décompte établi par les communes de la daïra d'Ain El-Turck, plus de 180 constructions illicites ont été démolies, à Ain El Turck, Bousfer, Mers El Kebir et El Ançor. Selon ce même décompte, une partie de ces constructions et extensions illicites étaient érigée sur le domaine public, sur les plages ou sur des terres agricoles. En effet, la lutte contre le phénomène des constructions et autres extensions illicites qui ont enlaidi les prestigieux paysages de la wilaya d'Oran, semble à priori être le cheval de bataille pour le wali d'Oran, qui a instruit lors d'un conclave ayant regroupé les premiers responsables des 9 daïras, à s'atteler à l'éradication définitive de la bidonvilisation. C'est ainsi que les maires des 4 municipalités côtières, essaimées à travers la contrée d'Aïn El Turck, ont pris le taureau par les cornes pour se mettre au diapason avec les autres responsables des circonscriptions de la wilaya d'Oran, dans cette vaste opération de réhabilitation, qui vise à la récupération des dizaines d'hectares de superficies, occupées par des regroupements de masures hideuses.

A ce titre, dans la commune d'El Ançor, il importe de signaler qu'une trentaine de constructions illicites ont été démolies et une vingtaine d'autres à Haï Zohour (ex-Roseville), sur la partie haute de la municipalité de Mers El Kébir. Ce bidonville, qui était devenu une véritable plaie ayant enlaidi le paysage de cette municipalité, longtemps décrié par les riverains de Roseville en particulier et des habitants demeurant dans les alentours immédiats en général. L'éradication de ce bidonville qui a été instruite par le wali, a finalement suscité un grand ?ouf' de soulagement auprès des habitants de Mers El Kébir. Notons encore dans ce registre que, dans ce même cadre de lutte contre le phénomène des bidonvilles, 11 autres constructions illicites ont été ciblées par une opération similaire, 3 mois auparavant, à l'orée d'une zone boisée, située sur le site d'Aïn Khadija, sur les hauteurs de cette commune. Trois constructions illicites, faisant office de garages à bateaux, érigées sur la plage ?Beau séjour', dans la commune d'Aïn El Turck, ont aussi fait l'objet de démolition. Cette dernière opération a, notamment, permis de récupérer un grand espace sur la principale plage de cette commune, qui accueille des millions d'estivants, chaque année.

D'autre part, 25 constructions illicites ont été rasées à la Coopérative ?Ghoulamallah' à Sidi Hamadi et Gueddara. Les 25 constructions démolies étaient érigées sur des terres agricoles qui ont été récupérées et rendues à leur vocation initiale. A Haï Dadayoum, dans la commune de Mers El Kébir, 20 familles qui occupaient des habitations situées sur l'axe du nouveau projet portant sur la réalisation d'une route reliant Mers El Kébir à la Corniche supérieure ont été relogées au nouveau pôle urbain de Oued Tlélat et le petit bidonville rasé. Selon une source proche du dossier, l'éradication définitive du phénomène des bidonvilles, au même titre que celui du Commerce informel, est inscrite parmi les priorités à concrétiser dans cette daïra côtière, qui vise à insuffler un sang nouveau au secteur du Tourisme, véritable poumon économique pour cette partie de la wilaya d'Oran. Toujours est-il que les assiettes récupérées, au terme de ces opérations de démolition, seront destinées à accueillir des projets d'utilité publique qui contribueront, entre autres, à redorer le blason de la capitale de l'Ouest.