Comment un club comme le NAHD, qui était en pleine reconstruction se retrouve tout d'un coup dans une période d'incertitudes ? Il a suffi que le président Bachir Ould Zmirli menace de se retirer définitivement pour que le doute s'installe au sein du club et met tout le milieu sportif en ébullition.

De fait, Ould Zmirli est en train de souffler le chaud et le froid. Tantôt on évoque son imminent retour aux affaires du club et tantôt on l'annonce comme partant définitivement du NAHD, qu'il dirige pour la huitième année consécutive. Une longévité qu'aucun autre président du club n'a égalé dans le registre d'une gestion avec ses propres moyens financiers. Le club de Hussein-Dey peut se prévaloir d'être bien structuré avec la relance de la formation, qui a fait jadis sa renommée, et qui possède à présent un centre de formation plus au moins acceptable au niveau du stade Bensiam, au sein duquel ont été formés les plus grands joueurs du NAHD par le passé. L'équipe est revenue à la surface et joue depuis trois saisons consécutives les premiers rôles en championnat avec, à la clé, une finale en Coupe d'Algérie et deux participations aux compétitions régionales. A présent, on craint que l'équipe régresse en championnat à cause d'une crise qui n'en finit pas de susciter la crainte des supporteurs depuis cette «maudite» défaite face au CRB, qui a débouché sur un climat de méfiance entre la direction du club et le staff technique que dirige Billel Dziri auquel il est reproché son manque de poigne sur les joueurs. C'est pratiquement la rupture brutale entre les deux parties. La preuve, aucun dirigeant n'assiste aux entrainements de l'équipe qui est abandonnée et laissée à son sort. Les multiples interventions pour calmer le jeu ont toutes échoué. Des sources proches de la direction du club affirment que cette dernière campe sur sa position afin de limoger Dziri malgré le soutien des supporters, qui craignent pour l'avenir de leur équipe en championnat. Les milieux sportifs sont partagés entre optimisme et pessimisme et veulent savoir qui a tort et qui a raison dans cette crise larvée.