«Notre
village ne cesse de s'agrandir et s'étendre, mais il manque de beaucoup
d'équipements collectifs, notamment dans le secteur de l'éducation, tel un
lycée par exemple », nous ont expliqué, hier, des habitants de Sissaoui, ce petit village sur la route Constantine-El-Khroub, mais dépendant administrativement du secteur urbain
d'El-Gammas. Et ces citoyens de se demander où en est le projet de lycée à
implanter dans leur quartier ? « Existe-t-il encore ou a-t-il
été transféré ailleurs, comme nous avons entendu dire dernièrement ? » ont
indiqué nos interlocuteurs. Et ces derniers d'expliquer qu'ils ont eu vent
dernièrement du transfert de ce projet par les autorités locales au niveau du
quartier de Zouaghi, ou encore à la nouvelle ville Ali Mendjeli.
Et c'est suite à ces informations qu'ils ont décidé de bouger et d'interpeller
les autorités compétentes. A commencer par le secteur urbain d'El Gammas auquel
ils veulent adresser une pétition signée par le plus grand nombre de riverains
revendiquant à cor et à cri ce lycée pour lequel ils éprouvent un besoin
pressant. « Nous sommes en train de réunir ces signatures », nous ont-ils
signifié. « Nous ne nous tairons pas, disent-ils, car les conditions d'érection
de ce lycée existent bel et bien au niveau de notre quartier. Telle la parcelle
de terrain indispensable pour ce projet qui est située sur un terrain domanial.
Le projet a été inscrit il y a plus d'une année et il est temps qu'il soit
lancé », ont-ils demandé avec insistance. Nous avons interrogé à ce sujet M.
Kamel Amirèche, le nouveau délégué du secteur urbain
d'El-Gammas, qui nous a informé que des habitants de Sissaoui
l'ont bien contacté à ce propos et il attend une pétition signée par les
habitants pour agir au niveau de l'APW, entre autres, afin d'officialiser ce
projet et pour en accélérer la réalisation. Se montrant un farouche partisan de
ce projet, le délégué communal compte agir aussi pour régler le problème du
terrain d'assiette, si problème il y a, parce que, lui, a entendu dire que le
projet bute sur le problème du foncier.
Ce
que confirme M. Zegadi Mohamed, le directeur des
équipements publics (DEP) de la wilaya, que nous avons contacté hier. Ce
fonctionnaire a indiqué en effet que les morceaux de terrains publics qui ont
été choisis à deux ou trois reprises pour implanter le lycée de Sissaoui se sont avérés trop exigus. Et qu'il reste à
examiner la solution de l'expropriation et l'indemnisation de l'un des terrains
privés, nombreux dans ce secteur. Interrogé aussi sur les informations faisant
état du transfert du projet ailleurs, le DEP a déclaré d'emblée : «Cela est
impossible ! Le projet ne peut pas être retiré à Sissaoui
et transféré ailleurs parce qu'il y a une demande pressante d'un tel établissement
éducatif dans ce secteur qui se développe à grande vitesse », a-t-il rétorqué.