Des dizaines de demandeurs de logements ruraux de la localité de Salah Derradji, dans la commune d'El-Khroub, ont barré dès six heures du matin hier la route au niveau du passage à niveau des chemins de fer de la localité, pour protester contre les lenteurs des autorités à attribuer aux concernés les terrains nécessaires pour la construction de leurs maisons.

Les protestataires ont ainsi empêché la circulation des trains de la SNTF et aussi celle des véhicules des particuliers au moyen d'obstacles dressés, branches d'arbres, grosses pierres et pneus en feu. Et cela malgré la présence d'un fort dispositif de gendarmes, stationnés non loin du lieu et surveillant de près la situation.

Vers 12 heures, près d'une centaine de protestataires étaient toujours sur les lieux, interdisant tout mouvement de circulation et exigeant la présence du wali, du chef de la daïra d'El-Khroub ou du maire de celle-ci. L'envoi sur place d'une délégation composée d'élus locaux n'a pas été convaincant pour eux. Estimant que les déclarations des élus et surtout celles ayant trait à l'étude, qui serait en cours, d'un projet de terrain de près de quatre hectares à affecter au logement en question ne les satisfait pas. Et nos interlocuteurs d'expliquer qu'ils sont près de 200 demandeurs de logements ruraux, et ce ne pouvant postuler aux autres formules (social et LPA), qui ont déposé leurs dossiers depuis des années maintenant, mais ont buté à chaque fois sur le problème d'assiettes foncières, qui sont indisponibles du fait que la région est à vocation agricole.

Le chef de la daïra, le P/APC d'El-Khroub étant injoignables, nous avons questionné sur ce sujet le secrétaire général de la mairie, Houri Smail en l'occurrence, qui a confirmé que le problème se résume aux difficultés de trouver des terrains susceptibles d'être affectés aux constructions de logements. Et d'indiquer que l'APC a déjà délibéré sur cette question et a approuvé la possibilité d'octroi d'un terrain, qui a fait l'objet d'étude auparavant et attend le quitus de la tutelle en la matière. Et de confirmer que «la difficulté vient du fait que pratiquement toutes les terres de la région sont de nature agricole», affirme-t-il.