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Chlef: L'ouverture d'une faculté de médecine n'est pas pour demain
par Bencherki Otsmane
Interpellé dernièrement au cours d'une séance plénière du Sénat par
le sénateur Abdelkader Maazouz de Chlef
sur une éventuelle ouverture d'une faculté de médecine à l'université Hassiba Benbouali de Chlef, M. Tahar Hadjar, ministre
de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a tenu à rappeler
les critères pour que le nouvel hôpital de 240 lits (hôpital des sœurs Beldj) puisse accéder au rang de CHU (Centre
hospitalo-universitaire). Tout d'abord l'ouverture d'une faculté de médecine,
exige avant tout un encadrement de haut niveau à savoir des professeurs dans
différentes disciplines, puis l'existence d'au moins 27 établissements entre
hôpitaux et polycliniques. Il y aussi le nombre de nouveaux bacheliers ayant
une moyenne de 15,55/20 au niveau de la wilaya de Chlef
ne dépassant guère la centaine d'étudiants qui ne milite pas en faveur de
l'ouverture d'une faculté de médecine à Chlef. Le
ministre a tenu à préciser que les étudiants en médecine de la wilaya de Chlef ont été orientés vers l'université d'Oran 1. Ces
derniers bénéficient de l'hébergement, de la restauration et du transport.
Autre facteur qui ne milite pas en faveur de la création d'une faculté de
médecine, celui du respect de l'équilibre régional en la matière. Actuellement,
l'équilibre est respecté, à savoir qu'il existe 4 CHU par région est, ouest,
nord et 3 pour le sud. Ainsi une ouverture d'une faculté de médecine au niveau
de l'université de Hassiba Benbouali
de Chlef créera indéniablement un déséquilibre au
détriment des autres régions, a fait remarquer le ministre. Une réflexion est
menée au niveau du ministère pour revoir le fonctionnement de ces facultés de
médecine ouvertes à la hâte, explique la même source. C'est le cas des CHU de
Mostaganem ou de Blida qui jusqu'à ce jour, selon le ministre, «éprouvent des
difficultés à trouver un personnel qualifié pour encadrer d'une manière
satisfaisante les étudiants en médecine». Le ministre ajoute que les wilayas de
Tiaret, Biskra ou M'sila ont formulé la même demande
pour une ouverture d'une faculté de médecine. Et de préciser que c'est
l'université de Chlef, et elle seule, qui est
habilitée à formuler une telle demande devant respecter des critères bien
définis dans le cahier de charges.
Malgré les arguments du sénateur, à savoir que la wilaya de Chlef dispose d'un grand hôpital, d'un centre anticancéreux
(CAC) de 8 hôpitaux, de nombreuses polycliniques, d'écoles de formation
paramédicale et surtout des promesses faites par l'actuel Premier ministre
ainsi que le ministre de la Santé lors de leurs visites dans la wilaya de Chlef en 2013 et 2014, il apparait que l'ouverture d'une
faculté de médecine au niveau de l'université Hassiba
Benbouali de Chlef n'est
pas pour demain.
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