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Nouvelle Agence routière à Haï Es Sabah: Mécontentement général des usagers, des transporteurs et des riverains

par Sofiane M.

  La mise en exécution de la 1re phase du Plan de transport, qui a consisté au transfert récent des lignes de bus suburbains desservant les localités de la zone-est de la wilaya (Arzew, Bethioua, Gdyel, Boufatis et Hassi Ben Okba) vers la nouvelle Agence routière à Haï Es Sabah, n'est malheureusement pas une réponse censée au problème de la congestion automobile à Oran. Le transfert des bus suburbains à Haï Es Sabah suscite un mécontentement général des usagers, des transporteurs, des riverains et surtout des automobilistes qui empruntent le CW 46 qui relie la ville à sa zone-est (Haï Es Sabah, USTO, Sidi Maarouf, Hassi Bounif, Boufatis, Fleurus?). Tout porte à croire que les services supposés organiser le secteur du Transport, à Oran, n'ont pas mûrement réfléchi ce transfert à un quartier qui croule déjà sous le poids de la concentration démographique et urbaine. Première conséquence de ce transfert est la congestion automobile au rond-point de Haï Es Sabah. Passer par ce rond-point est devenue une hantise pour les automobilistes. Les embouteillages ne connaissent désormais plus d'heures de pointe, dans ce point noir. La raison est que les bus, desservant les lignes suburbaines et même urbaines (11, 51?) doivent, impérativement, passer par ce rond-point pour rallier les autres destinations. Aucune solution d'évitement de ce rond-point n'avait été, réellement, envisagée pour décongestionner cette zone de la ville. Du coup, tous les bus, les poids-lourds et les voitures échouent inévitablement, dans ce rond-point. « Il fallait réfléchir à un ouvrage d'art pour rallier cette gare routière au 4ème bd périphérique, avant le transfert de ces bus à Haï Es Sabah. On souffre, quotidiennement, de la congestion automobile. La situation s'est empirée depuis la mise en service de cette gare routière », regrette cet automobiliste. Les usagers des bus, desservant la zone-est de la wilaya dénoncent, de leur côté, ce transfert intempestif, décidé de manière unilatérale par la direction des Transports, sans consultation de tous les intervenants. Des usagers sollicitent, d'ailleurs, l'intervention du chef de l'Exécutif local pour annuler cette décision de transfert qui pénalise les citoyens. «Le transfert des bus à Haï Es Sabah ne facilite, aucunement, nos déplacements. Bien au contraire nous sommes obligés de s'acquitter de frais supplémentaires pour rallier le centre-ville et les autres quartiers», affirment des usagers en colère. Les plus pénalisés par ce transfert restent les étudiants de l'USTOMB.

Cette université était desservie, directement par les bus, qui stationnaient à l'ancienne agence du rond-point ?El Morshid', mais depuis le transfert ils doivent prendre le bus ou le tramway pour rallier cette université. Autre reproche à ce transfert est que la direction des Transports s'était targuée que l'affectation des bus à Haï Es Sabah devait autoriser aux usagers de prendre, directement, le tramway, mais en réalité les usagers qui veulent prendre le tramway doivent prendre de grands risques pour traverser le CW 46, une route express à double voie, qui a endeuillé de nombreuses familles.

«La station du tramway se trouve de l'autre côté de la voie express. Il n'y a ni passerelle, ni passage à piétons, ni feux tricolores. Les voitures roulent à vive allure, sur cette route, ce qui est un danger réel pour les usagers», affirme ce citoyen. Des transporteurs ont, par ailleurs, dénoncé le «coût élevé des prestations dans cette nouvelle agence routière». Au lieu de résoudre le problème du Transport à Oran, les services concernés ne font qu'aggraver la situation dans un secteur livré, il y a plusieurs années, à l'anarchie totale. Ce transfert des bus des lignes desservant la zone-est de la wilaya à Haï Es Sabah n'arrange, finalement, personne. Les Autorités locales se trouvent, aujourd'hui, dans l'obligation de réactualiser les plans du transport et de la circulation d'une ville qui n'en peut plus de ses embouteillages.