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Désaffectés et non démolis depuis plus de deux années: Des immeubles en ruine menacent la vie des riverains

par D. B.

Les immeubles menaçant ruine et évacués de leurs occupants et non démolis, depuis plus de deux années, présentent toujours un grand danger pour la sécurité des immeubles mitoyens et des passagers et risquent de s'effondrer à tout moment. C'est le cas de quelques immeubles situés au quartier St Antoine, Haï Derb et Sidi El Houari. Des habitants de St Antoine qui se sont déplacés, hier, au siège de notre rédaction ont tenu à lancer un appel aux autorités locales pour intervenir afin d'éviter d'éventuelles catastrophes. Ces immeubles présentent un réel danger de mort notamment pour les occupants des immeubles mitoyens et pour les enfants qui jouent aux alentours. «La situation s'aggrave davantage à la moindre précipitation comme ce fut le cas ces derniers jours» affirme un des habitants du quartier.

Pour éviter la réoccupation des immeubles évacués par d'autres familles, les services de la wilaya ont muré et détruit partiellement certaines habitations, dans la perspective d'une proche démolition. Mais ce type de procédé n'est malheureusement, pas suffisant, car à défaut qu'ils soient de nouveau investis par des indus occupants, les immeubles menaçant ruine et évacués sont en état d'abandon et certains tiennent, miraculeusement, debout. Certains se sont transformés en refuges pour délinquants et dealers. D'autres et en dépit des précautions des autorités locales, et malgré le danger que cela présente, ont été réinvestis par des familles qui veulent, à tout prix, bénéficier de logements sociaux en échange de quitter les lieux. Selon nos interlocuteurs, lors des dernières fortes pluies, des familles habitant les immeubles mitoyens ont évacué leurs habitations de peur de l'effondrement d'un des immeubles désaffecté qui risque d'entraîner dans sa chute d'autres immeubles.

Ces édifices présentent, actuellement, un risque majeur pour la sécurité des riverains et des passagers. «Nous vivons sous la menace permanente du péril de se retrouver sous les décombres de ces immeubles en état d'abandon», dira un habitant du quartier qui habite, tout près, d'un immeuble évacué depuis 2016. Concernant l'occupation illégale de ces immeubles, la wilaya avait mis en garde, l'année dernière, les squatters. Ainsi et dans un communiqué, elle avait affirmé que toute personne squattant des habitations menaçant ruine qui ont été fermées après avoir été évacuées et leurs occupants relogés, fera l'objet de poursuites judiciaires et sera traduite devant les services compétents. De leur côté, les propriétaires privés de ces immeubles sont tenus d'assurer la surveillance de leurs biens et éviter toute occupation de ces lieux dangereux. En cas de négligence du gardiennage de ces immeubles et s'ils sont squattés par des indus occupants, la responsabilité pénale sera partagée entre le propriétaire de l'immeuble et les squatters.

D'autre part, en cas d'incident provoqué par l'occupation de ces habitations et/ou pouvant être à l'origine de dégâts humains ou matériels, toute la responsabilité incombe au propriétaire de l'immeuble et les squatters, peut-on lire dans le communiqué de la wilaya. Dans le même contexte, les services de la wilaya se dégagent de toute responsabilité en cas d'incident ou de danger pouvant toucher les biens ou les personnes, dans ces immeubles qui ont fait l'objet de fermeture, en attendant leur démolition.