Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Ils revendiquent l'annulation de la liste des bénéficiaires: Les postulants aux 50 logements LPA d'Aïn El Turck protestent

par Rachid Boutlelis

Des postulants aux logements de la formule LPA se sont rassemblés devant le siège de l'APC et celui de la daïra d'Aïn El Turck pour revendiquer l'annulation de la liste des bénéficiaires.

Les mécontents se sont interrogés sur «les circonstances dans lesquelles a été confectionnée la liste des bénéficiaires du nouveau programme des 50 logements LPA» tout en dénonçant «l'absence de son affichage, qui devrait être effectué conformément à la réglementation en vigueur».

Selon nos interlocuteurs, «la commission de daïra d'Aïn El Türck aurait siégé au cours du mois de septembre dernier pour l'étude des dossiers et l'élaboration de la liste des bénéficiaires, qui a été transmise au service concerné de la wilaya d'Oran. Sauf que celle-ci n'a été pas affichée», ont-ils fait remarquer.

En fait, ces postulants mécontents redoutent une situation similaire à celle à laquelle ils ont été confrontés un peu plus d'une année auparavant lors de la distribution du dernier quota de 100 logements LPA dont a bénéficié la municipalité d'Aïn El Turck, qui a suscité la désapprobation de nombre d'entre eux. Pour ce nouveau quota de 50 logements LPA, dont le chantier de réalisation n'a pas encore été lancé d'ailleurs, ces postulants comptent saisir qui de droit pour obtenir la transparence totale sur les bénéficiaires et éviter ainsi d'être mis devant le fait accompli, comme cela fut le cas pour le dernier quota des 100 logements. Il importe de noter dans ce contexte que contrairement à d'autres communes de la wilaya d'Oran, celle d'Aïn El Turck n'a pas bénéficié de suffisamment de programmes de logements pour satisfaire le nombre impressionnant de demandes de logement et ce apparemment en raison de l'indisponibilité en nombre suffisant d'assiettes foncières urbanisables.

Pour rappel, les services de l'URBOR avaient été confrontés à l'amère réalité lors de la révision du PDAU «Aïn El Turck 2035», en constatant que les réserves foncières urbanisables, jusqu'aux zones de servitude, avaient été outrageusement asséchées.

L'avènement des coopératives immobilières qui ont foisonné comme des champignons, ainsi que la dilapidation même des zones accidentées telles que les lits de rivières, qui ont été transformés en véritables îlots d'habitation, serait à l'origine du tarissement du stock foncier dans la contrée d'Aïn El Turck. Notons également dans ce même contexte que des mal-logés se sont interrogés sur les raisons qui entravent les projets de réalisation de logements dans la daïra d'Aïn El Turck qui est confrontée à une démographie galopante. Le cas le plus éloquent s'identifie à travers la suspension des travaux du projet de réalisation d'une cité de 300 logements sociaux dans le quartier El Bahia et celui de 500 logements de la même formule.

Nos interlocuteurs parmi lesquels figurent des demandeurs de logement qui ont déposé des dossiers au niveau des services concernés de l'OPGI depuis près de deux décennies ont revendiqué leur inscription sur la liste des postulants du programme de 6.800 logements «formule à points», qui a été annoncé par le wali d'Oran. En effet, le quota de 6.800 logements sociaux de cette formule sera destiné selon le chef de l'exécutif aux demandeurs de logement qui ont déposé des demandes, auprès des services de l'OPGI, depuis plus de deux décennies mais qui n'ont, toujours, pas bénéficié d'un logement. Certains affirment avoir déposé leur dossier dans les années 1990 et attendent toujours en dépit des nombreuses démarches et les protestations pacifiques sans jamais être inscrits dans les listes des nombreux quotas de relogement, qui ont été distribués par la wilaya.

Ces mal-logés ont fait également remarquer «qu'ils sont durement confrontés à des conditions déplorables dans les habitations rudimentaires qu'ils occupent depuis des années».