Le
quartier «Essanaouber 2», dans le secteur urbain Bouâmama et ses quelque 900 habitants attendent, toujours,
un geste des pouvoirs publics pour la prise en charge sérieuse du problème
d'assainissement qui prévaut au quartier, depuis plusieurs années. Le quartier
est actuellement, selon M. Rahmani Moussa, premier
responsable du comité de quartier «Essanaouber 2»,
doté d'un réseau précaire réalisé « illicitement » par les habitants du
quartier eux-mêmes. Un réseau, a-t-il précisé, qui ne
répond à aucune des normes en la matière. Réalisé à titre provisoire par les
riverains, ce réseau a-t-il souligné, fait de moyens
et de savoir-faire inadéquats, a été installé au-dessus du réseau d'AEP de la
SEOR, ce qui représente, en soi, un risque majeur de contamination de l'eau
potable. En effet, explique, M. Rahmanai, le réseau
souterrain d'eau potable est situé à quelque 80 cm de profondeur, alors que
celui d'assainissement se trouve seulement à 50 centimètres de la surface. Le
représentant du comité des habitants d' ?Essanaouber
2' ne manque pas de rappeler que le quartier existe depuis 30 années, déjà, et
que les autorités locales ont été destinataires de plusieurs correspondances, à
ce sujet sans que les doléances de la population ne soient prises en charge. A
l'heure où les maladies à transmission hydriques (MTH) représentent une menace,
bel et bien, réelle, il n'est désormais, plus permis de laisser perdurer une
telle situation, affirme-t-il. Aussi, a-t-il ajouté,
le quartier n'est alimenté en gaz de ville qu'à hauteur de 5%, ce qui, en soit,
est une aberration pour un pays grand producteur de gaz, comme le nôtre, et de
surcroît, dans un quartier situé dans la plus grande commune d'Algérie. « Nous
avons sollicité Sonelgaz pour nous connecter au
réseau de gaz de ville, mais la réponse de l'entreprise publique est sans appel
: « aucune opération de connexion au réseau public de gaz de ville ne peut être
envisagée avant que le quartier ne soit dotée, au préalable, des réseaux
d'assainissement.»