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Les travaux de bitumage de plusieurs artères à l'arrêt à Aïn El-Turck: Des entreprises chargées du projet pointées du doigt

par Rachid Boutlelis

  Les dernières averses ont lamentablement mis à nu de nombreuses carences, parmi lesquelles figure notamment la déplorable dégradation de la voirie, dans la grande majorité des zones essaimées à travers le chef-lieu de la daïra d'Aïn El-Turck. La défaillance des entreprises, chargées des projets de bitumage des chaussées, a encore ajouté son grain de sel dans la détérioration des rues de cette municipalité. En effet, selon le constat établi sur le terrain, au lendemain des averses, un piteux spectacle s'offrait au regard au niveau de la rue d'Oran, qui prend naissance à hauteur de la rue Melinnette pour aboutir sur le côté opposé de l'entrée principale du nouveau CEM ainsi que ses trois ruelles transversales sises dans la localité de St Germain.

Les chaussées de ces venelles, qui ont été ciblées près de six mois auparavant par une opération de décapage, attendent depuis le lancement de la deuxième tranche des travaux, synonyme de bitumage. Elles se sont transformées ainsi en de véritables bourbiers après les pluies, dans lesquels pataugent les riverains, désappointés au plus haut point. Le même piteux constat a été relevé au niveau de la rue du Maghreb, qui débute à hauteur de l'esplanade du 1er Novembre 1954 pour s'achever à la limite du quartier St Maurice, en plein cœur de ladite municipalité. Les travaux de restauration de ces rues, qui ont été décapées au préalable, ont été subitement suspendus.

Des riverains de la rue d'Oran et de ses trois transversales ont exprimé au Quotidien d'Oran leur vif désappointement, en dénonçant les multiples désagréments auxquels ils sont confrontés depuis la défaillance de l'entreprise, à laquelle a été confiée cette opération de restauration. « En été, en dépit des grandes chaleurs, nous étions dans l'obligation de laisser nos fenêtres closes et ce, pour éviter que la poussière ne pénètre dans nos maisons et maintenant, en hiver, c'est un véritable calvaire avec la boue et les flaques d'eau qui stagnent sur la chaussée décapée. C'est scandaleux ! A notre humble avis, il aurait été préférable dans ce cas de ne pas lancer les travaux de cette chimère opération de restauration, cela nous aurait évité tout ce calvaire », ont fait savoir nos interlocuteurs. Le même son de cloche s'est fait entendre chez les habitants et les commerçants de la rue du Maghreb. Il importe de noter que six mois auparavant, une opération de réfection a ciblé ces ruelles sur une distance globale de 1,100 km. Le décapage a été effectué dans les ruelles inscrites dans cette opération, qui a nécessité un apport de 12 millions de dinars. Cependant, l'opération de bitumage vivement revendiquée par nos interlocuteurs n'a, à ce jour, pas encore été lancée. Il est utile de signaler aussi la dégradation de la chaussée des rues et des boulevards de la prestigieuse municipalité d'Aïn El-Turck, qui va crescendo au fil des jours. Notons également que dans la plupart des cas des travaux en sous-sol, effectués par des sociétés sous-traitantes, affiliées à des entreprises étatiques, le cahier des charges n'est pas respecté alors même qu'il stipule la remise à l'état initial. Cette négligence est pour beaucoup dans la dégradation de la voirie.