L'Intersyndicale tient toujours à son projet portant création de la Confédération des syndicats autonomes de la fonction publique. Ses membres se sont donné rendez-vous le 10 novembre prochain, pour la tenue des Assises, afin de ficeler ou plutôt, régler les dernières retouches relatives à leur projet. Le dossier sera remis au ministère du Travail, juste après la tenue de ces Assises, nous confie, le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'Enseignement secondaire et technique (SNAPEST), M. Meziane Meziane.

Le coordinateur du SNAPEST a affirmé que l'Intersyndicale a déjà approché le département de Mourad Zemali et qu'il ne reste que le dépôt du dossier. L'enjeu est de donner un poids juridique à l'Intersyndicale, précise-t-il, pour pouvoir négocier directement avec la chefferie du gouvernement. Autrement dit, les syndicats autonomes veulent avoir un cadre légal pour leur organisation, de façon qu'elle serve d'interface avec les pouvoirs publics, pour pouvoir participer activement dans les futures négociations, notamment les triparties.

Faut-il le rappeler, les syndicats autonomes ont été, toujours, exclus des négociations des tripartites, pourtant, une grande partie des travailleurs sont affiliés à des syndicats autonomes, notamment les travailleurs du secteur de l'Education et de la Santé. Ces derniers ont, à maintes reprises, dénoncé la violation de l'article 57 de la Constitution qui consacre le pluralisme syndical.

Pour Meziane Meriane, il y a une seule Confédération des syndicats en l'occurrence, l'UGTA, qui pour certains, est devenue comme un mécanisme de l'Etat. En estimant que la création d'une Confédération des Syndicats autonomes s'avère plus que nécessaire pour porter, au plus haut, la voix des travailleurs.

Le coordinateur du SNAPEST a affirmé qu'une Confédération des syndicats autonomes n'est pas synonyme d'action de protestation ou de grève. Mais, dit-il, une confédération des travailleurs permettra, aux deux parties, de négocier, de proposer et de débattre de tout ce qui a trait à l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des travailleurs.

Dr Lyès Merabet, président du SNPSP, dans une déclaration à des confrères, a affirmé que « le mouvement syndical a atteint un degré de maturité permettant au projet d'aboutir », en mettant en garde les pouvoirs publics contre toute tentative d'entrave à la création de ladite confédération.