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Pour fuir les fortes chaleurs du week-end: Rush sur les plages de la corniche oranaise

par Rachid Boutlelis

Une ambiance particulière s'est installée sur les plages de la contrée d'Aïn El Turck, en ce début de la saison automnale. En effet, selon le constat établi sur le terrain, des dizaines de familles, notamment celles demeurant dans les habitations à proximité de la mer ainsi que des groupes de jeunes et moins jeunes riverains, affluent vers les plages pour goûter à des moments de tranquillité, loin du stress quotidien. La trempette fait aussi partie du programme de ces amoureux de cette période de l'année en bord de mer, qui bivouaquent tous les après-midi, sur ces plages débarrassées de leurs encombrants solariums et autres baraques hideuses, illicitement construites, faisant office de gargote. En effet, en cette fin de la saison d'été, les lieux ont, un tant soit peu, retrouvé de leur aura d'autrefois, hormis évidement les tas d'ordures et autres détritus, abandonnés par les vacanciers, qui tapissent plusieurs superficies de sable, en dégageant des odeurs pestilentielles. Toujours est-il qu'à la faveur des bonnes conditions météorologiques, l'ambiance conviviale, prévalant sur ces plages, créée par ces estivants, hors-saison, perdure jusqu'à l'apparition de l'étoile du Berger, dans le ciel. Le café et le thé agrémentent les bivouacs concoctés par ces adeptes invétérés des instants de bien-être ,au bord de la mer. «C'est en quelque sorte un rituel annuel que nous accomplissons, à la même période, nous autres riverains qui refusons de cautionner l'ambiance délétère prévalant sur les plages au cours de la saison estivale. Nous avons un pincement au cœur en constatant la flagrante insalubrité qui ferait fuir un putois, et ne semble plus émouvoir les responsables concernés et encore moins suscité une quelconque réaction de leur part, à même de tenter d'annihiler leur cruelle déchéance», ont déploré au ?Quotidien d'Oran' des riverains, vraisemblablement outrés, au plus haut point, par la dégradation manifeste des plages de cette contrée, dont la plupart ont été carrément et fort malheureusement ?bidonvillisées'. Nos interlocuteurs ont également fait remarquer que «l'incivisme et sa fratrie occupent le même banc des accusés, aux côtés des responsables concernés par cette curée innommable, qui est à l'origine de la désuétude des plages et ce, pour répondre du principal grief de dégradation volontaire de l'Environnement, sans circonstances atténuantes. Ce délit figure sur le texte juridique et il est puni comme tel, conformément aux lois de la République. Il suffit, tout simplement, de le dépoussiérer et de l'appliquer pour rétablir l'ordre », avant d'ajouter en substance «la transgression d'un arrêté de la wilaya relative à l'installation de baraques illicites, sur les plages et toute autre activité sans autorisation, en référence notamment au gardiennage de véhicules, a été perpétré, allégrement, durant la saison estivale sans que les contrevenants ne soient inquiétés et/ou encore moins les rappeler à l'ordre». Toujours est-il que selon les témoignages recueillis par ?Le Quotidien d'Oran', auprès des familles et des riverains habitués à fréquenter les plages de ladite contrée, en cette période de l'année, ce déplorable constat a poussé la grande majorité, voire la totalité, d'entre eux, à zapper carrément de leur programme la baignade durant la saison estivale, au point où certains ont confié qu'ils préfèrent prendre leur congé annuel au cours du mois de septembre et/ou octobre.