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Oran - Complexe sportif Chenior Sidi Larbi des Castors: Une infrastructure en quête d'aménagements

par M. B.

  Quand il est sorti de terre au début des années 90, le stade des Castors (Oran), baptisé quelques années plus tard « Complexe sportif Chenior Sidi Larbi », a été salué par tous. Mais aujourd'hui, ce lieu de prédilection des amateurs de sport des quartiers des Castors, Haï Zitoun, Dar El Beïda et autres, se trouve dans un état peu enviable. Malgré les investissements colossaux de la part des autorités locales, voilà que le stade en question se trouve dans un piteux état. Pour en savoir plus, nous avons pris attache avec le premier responsable de l'OPOW Lahmar Boumediène, qui a bien voulu nous éclairer sur ce sujet.

« Il faut revenir un peu en arrière pour comprendre le fonctionnement de ce complexe. En effet, il faut savoir que l'assiette foncière sur laquelle est érigé le stade appartient au ministère de la Jeunesse et des Sports, et c'est sous sa tutelle que le projet de construction a été lancé. Lors des années 90, il devait avoir une rallonge budgétaire mais en raison de la crise financière de l'époque, les travaux se sont arrêtés. Et c'est l'APC d'Oran qui s'est proposée pour prendre en charge la suite des travaux, ce qui a permis évidemment à ce projet de voir définitivement le jour mais, depuis, ce complexe constitue la pomme de discorde entre l'APC et le MJS car, sur le plan réglementaire, le complexe en question appartient au ministère de la Jeunesse et des Sports du fait que rien n'a été fait pour l'inscription au tableau des domaines concernant l'APC, qui a bel et bien financé la suite des travaux. Ce qu'il faut savoir également, c'est que le stade, qui a été géré durant 10 ans par l'APC, a été repris finalement par la DJS. Or, et afin d'éviter d'autres conflits aujourd'hui, le complexe est réparti en deux parties : le côté inférieur, composé d'une salle omnisports, d'un terrain de football en gazon synthétique et d'une piste en tuf, est géré par l'APC. Les locaux qui se trouvent sous les gradins sont également régis par les services communaux.

Pour ce qui est de la partie supérieure, composée d'un terrain en gazon naturel, d'une piste d'athlétisme et d'une salle omnisports, relève de la gestion exclusive de la DJS. D'ailleurs, cette partie du stade est réservée aux différentes associations d'athlétisme qui exercent sous la tutelle de la DJS d'Oran. Afin d'encourager ces associations, nous avons fixé un prix d'abonnement annuel symbolique de 50.000 dinars », nous a expliqué notre interlocuteur, tout en affirmant qu'aucun système d'abonnement n'est imposé aux amateurs qui viennent effectuer leur jogging dans la partie inférieure du complexe, contrairement à ce qui a été décidé par les dirigeants du MCO à l'époque où le stade était sous bail en faveur du club pendant trois ans et qui, hélas, a été laissé à l'abandon. « Aujourd'hui, je peux vous assurer que la DJS et l'APC conjuguent des efforts considérables pour la bonne gestion des lieux. D'ailleurs, les employés communaux sont déployés à longueur de journée dans la partie inférieure, mais le manque de civisme de quelques personnes qui n'hésitent pas à jeter des détritus, gênant les vrais amateurs de sport qui viennent pour se défouler ». Quoi qu'il en soit, et en dépit de toutes les bonnes volontés, beaucoup de choses sont à revoir au sein de ce complexe, dont le problème de l'éclairage qui fait défaut et les séances d'entraînement durant les journées d'hiver courtes se terminaient bien avant l'heure, soit dans l'obscurité. L'absence de sanitaires, le manque de sécurité et la présence de quelques marginaux sont les autres points noirs de ce lieu réservé au sport. Pour la petite histoire, ce complexe est ouvert depuis des générations aux sportifs de tout bord et c'est dans cette aire que notre médaillée des JO de Sydney Benida-Merah a fourbi ses premières armes.