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Constantine - Assainissement: Protesta de gérants de micro-entreprises

par A. El Abci

Les gérants de plus d'une trentaine de micro-entreprises des dispositifs (ANSEJ et CNAC), engagées par l'APC pour l'enlèvement des ordures ménagères, ont tenu, hier, un sit-in d'abord devant l'hôtel de ville et puis devant le cabinet du wali, après avoir appris que le maire y est en réunion avec le chef de l'exécutif.

Selon leur représentant, M. Talhi, ce rassemblement de plus de 20 gérants des 36 micro-entreprises chargées de la collecte des ordures, de la commune de Constantine, a été initié pour réclamer le paiement des 6 premiers mois de cette année 2018, toujours non réglés. Indiquant, dans ce sillage, que si les ODS (ordre de service), ont été délivrés aux gérants en question, il reste qu'ils attendent que le contrat de travail, qui doit être dûment signé par le maire, leur soit délivré aussi. Et cela, ajoute-t-il, «en plus du mois de décembre de l'année 2017, qui demeure pendant et non payé jusqu'à ce jour». «Nous demandons en plus, poursuit-il, que notre situation soit régularisée pour les 6 mois, de ce 2ème semestre 2018 en cours, durant lequel nous continuons à travailler, mais aucun papier officiel, ni ODS ni contrat. Malheureusement à chaque fois qu'on veut voir le maire pour ces questions, il nous renvoie au directeur de l'Entreprise de propreté de la ville PROP-CO, M. Boumaâza, qui, à son tour, nous renvoie au maire. Et ainsi de suite, nous nous retrouvons comme assis entre deux chaises, sans savoir à quel saint se vouer. Franchement, nous ne pouvons pas continuer à travailler, sans le sou et sans être payés, car nous avons un besoin impérieux de régulariser notre position auprès de la CNAS, de la CASNOS et également du fisc, qui exigeront d'être réglés avec des pénalités de retard». Et de souligner, dans ce sillage et à titre de simple exemple, que pour les seuls services du fisc ces pénalités de retard se montent à pas moins de 20%, sans parler, évidemment, des caisses de Sécurité sociale, dont les montants exigés ne se situent pas loin. Ils indiquent, par ailleurs, que «nous avons tous des familles à nourrir, mais aussi des travailleurs à payer, sachant que chacun de nous emploie 3 à 4 ouvriers».

Une délégation des protestataires a été reçue par le chef de cabinet, qui leur a promis qu'ils seront réglés le mercredi prochain. Les concernés avouent ne pas être trop convaincus des propos qu'ils ont reçus, craignant que cela ne soit, là encore, que de promesses qui resteront en l'air.