Il a fallu le déclenchement
d'une alerte au choléra, à l'échelle du pays, pour qu'enfin des mesures de
contrôle de produits agricoles soient prises, fruits et légumes notamment.
Depuis, les services de sécurité procédaient à de multiples interventions, les
terres agricoles sont donc passées au peigne fin, afin d'en connaître l'origine
des eaux d'irrigation. A Mezraâ, commune située à
l'ouest de Tébessa, des gendarmes ont saisi du matériel d'irrigation, utilisé
dans le pompage de l'eau impropre d'un oued, puis déversée dans les champs. Des
pratiques courantes que le commun des consommateurs connaissait : à Boulhaf Dyr, Cheria,
Bekkaria et dans d'autres localités, le détournement
à moindre frais des eaux usées, vers les parcelles de terres agricoles, sur les
rives des cours d'eau, par des agriculteurs sans vergogne, demeure une pratique
que la loi interdisait, au risque de porter atteinte à la santé publique, sauf
que certains continuent d'user, selon leur vouloir. Et la question est de
savoir pourquoi avoir dépensé des sommes colossales pour construire des
retenues collinaires, ouvrages hydraulique justement destinés à l'irrigation
d'appoint, des digues réalisées pour rien. Plus de 2,5 millions/m3, sans qu'ils
soient exploités, dans une wilaya connaissant une sécheresse chronique. Une
quantité d'eau qui aurait pu constituer une source d'irrigation propre, sans
recourir aux eaux usées.
Les éléments des services de
sécurité veillent au grain, pour débusquer les pseudos agriculteurs capables de
mettre en danger la santé des Algériens. Où sont les autres services
d'inspection (Commerce, Santé et APC) qui, eux aussi en premier, doivent
inspecter tout ce qui est étalé sur les marchés de produits frais, une mission
certes difficile, mais rendue indispensable par les temps qui courent.