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Tébessa: Des mesures contre l'irrigation par les eaux usées

par Ali Chabana

Il a fallu le déclenchement d'une alerte au choléra, à l'échelle du pays, pour qu'enfin des mesures de contrôle de produits agricoles soient prises, fruits et légumes notamment. Depuis, les services de sécurité procédaient à de multiples interventions, les terres agricoles sont donc passées au peigne fin, afin d'en connaître l'origine des eaux d'irrigation. A Mezraâ, commune située à l'ouest de Tébessa, des gendarmes ont saisi du matériel d'irrigation, utilisé dans le pompage de l'eau impropre d'un oued, puis déversée dans les champs. Des pratiques courantes que le commun des consommateurs connaissait : à Boulhaf Dyr, Cheria, Bekkaria et dans d'autres localités, le détournement à moindre frais des eaux usées, vers les parcelles de terres agricoles, sur les rives des cours d'eau, par des agriculteurs sans vergogne, demeure une pratique que la loi interdisait, au risque de porter atteinte à la santé publique, sauf que certains continuent d'user, selon leur vouloir. Et la question est de savoir pourquoi avoir dépensé des sommes colossales pour construire des retenues collinaires, ouvrages hydraulique justement destinés à l'irrigation d'appoint, des digues réalisées pour rien. Plus de 2,5 millions/m3, sans qu'ils soient exploités, dans une wilaya connaissant une sécheresse chronique. Une quantité d'eau qui aurait pu constituer une source d'irrigation propre, sans recourir aux eaux usées.

Les éléments des services de sécurité veillent au grain, pour débusquer les pseudos agriculteurs capables de mettre en danger la santé des Algériens. Où sont les autres services d'inspection (Commerce, Santé et APC) qui, eux aussi en premier, doivent inspecter tout ce qui est étalé sur les marchés de produits frais, une mission certes difficile, mais rendue indispensable par les temps qui courent.