Autrefois considérée
comme un véritable réservoir naturel, Hammamet, située en contrebas du mont Bouakous, ses habitants crient leur désarroi devant un
déficit sans précédent en AEP.
Dans le passé,
la nappe de cette région alimentait d'autres localités, Ouenza au Nord, le
chef-lieu de wilaya lui-même. Les sources naturelles faisaient la joie de
nombreux visiteurs, allant jusqu'à les exploiter dans des usines d'eau
naturelle minérale. Soudain, les sources se tarissent, la surexploitation et
les déperditions constituaient, à elles seules, une hémorragie sans fin au
point que les habitants de Hammamet et ses environs se retrouvent sans eau ou
presque. L'eau devient une denrée rare, on va la chercher plus loin, les
citernes et marchands ambulants d'eau sillonnent les quartiers, les citoyens
payent le prix fort pour se fournir en ce précieux liquide. Hammamet et ses
vergers se rétrécissent, les habitants de Youkous se
tournent ainsi vers les autorités de la wilaya, demandant une solution
d'urgence pour une crise d'eau qui risque de s'installer dans la durée.
Peut-être que la mise en service de 5 nouveaux forages viendra mettre un terme
un tant soit peu à ce calvaire de l'eau potable vécu par d'autres communes, Cheria El Kouif ou encore Bir El Ater. Hammamet continue
d'être approvisionnée en partie par le transfert du barrage d'Aïn Dalia (Souk Ahras), la population de Tébessa attend avec soulagement
l'entrée en service des autres ouvrages hydrauliques, notamment le barrage
d'Oued Mellague, qui, selon les experts en ressources
en eau, constituera le projet tant attendu, afin de mobiliser plus de
ressources hydriques et libérer d'autres et pour l'AEP et pour les projets
industriels et d'agriculture.