Les commerçants
de la gare routière ouest, plus connue sous l'appellation de SNTV ?Boussouf', qui sont au chômage depuis plus de six mois, à
cause de la fermeture de ladite gare, ont reçu des assurances pour des
compensations, mais ils contestent, cependant, les propositions faites par le
maire et le chef de daïra. En effet, selon le président de l'Association des
commerçants de la SNTV ?Boussouf', M. Bendakir, « nous avons été reçus en fin de semaine écoulée,
par le chef de daïra et le président de l'APC de Constantine qui, tout en nous
promettant des locaux à la nouvelle ville Massinissa, nous ont, néanmoins,
demandé de payer le prix de ces locaux. Et cela, ajoute-t-il, en nous faisant
une proposition qui consiste en le payement d'une première tranche de 25% du
prix du local, comme condition d'entrée, avec la possibilité d'un
rééchelonnement du reste à payer par un règlement, par tranches, sur les cinq
mois qui viennent ». La majorité des 24 commerçants concernés sont tombés d'accord
pour refuser ce « marché », dira-t-il, et ils sont unanimes à considérer comme
étant, en plus et selon eux, « totalement illégal ».Notre interlocuteur
d'expliquer, que « l'espèce de marché qu'on nous a proposé est valable pour des
commerçants, inconnus, mais pas pour nous, puisque nous ne sommes demandeurs de
rien, au départ. Nous avions des commerces qui nous faisaient vivre,
malheureusement, la décision de fermeture de la gare routière ouest, avec le
transfert du trafic de bus et de taxis, à la nouvelle station de ?Palma', à la
zone industrielle, a été prise par les autorités de l'APC, sans que nous soyons
consultés », note-t-il. Et de poursuivre que « le résultat est là et ne s'est
pas fait attendre, à savoir que par ricochet nos commerces qui représentaient
notre gagne-pain, ont été fermés à leur tour et ce, bien évidemment à notre
total préjudice ». A telle enseigne, affirme-t-il, que « depuis nous nous
sommes retrouvés au chômage et sans revenu, nos familles respectives se
trouvant dans la précarité. Nous pensons avoir droit, plutôt, à une
indemnisation pure et simple ». « Dans ces conditions nous pensons, que les uns
comme les autres, ont droit à être compensés par d'autres locaux, moyennant à
la rigueur une petite participation, mais pas nous traiter comme des
souscripteurs anonymes, à des offres de commerce. Nous comptons bien défendre
notre cause, ne pas baisser les bras et refuser ce qui ressemble, bel et bien,
à un marche de dupes », conclura-t-il.