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Ils revendiquent leur intégration dans les opérations de relogement: Des mal-logés de «Haouch Lasnami» à Sidi Maarouf bloquent la route

par J. Boukraa

Les habitants de «Haouch Lasnami» à Sidi Maarouf ont occupé, jeudi matin, la route qui mène vers Oran pour protester contre leur exclusion des prochaines opérations de relogement. Ces riverains qui habitent un ancien hôtel, qu'ils considèrent comme des cellules ne dépassant pas 12 mètres carrés, depuis plus de 30 ans, interpellent pour une énième fois les autorités locales pour qu'elles se penchent sur leurs conditions de vie précaires, sans eau courante ni électricité ni de réseau d'assainissement d'eaux usées, sans oublier les insectes et autres rongeurs et reptiles avec qui ils partagent leur quotidien. Le maire de Sidi Chami, le délégué de Sidi Maarouf se sont rendus sur les lieux pour calmer les protestataires. «Ils nous ont promis d'organiser une rencontre avec nous au cours de la semaine» affirment les protestataires qui menacent de recourir à un autre mouvement de protestation si aucune mesure n'est prise. «Haouch Lesnami situé a Sidi Maarouf est un ancien hôtel construit illégalement par son propriétaire et il lui a été retiré en 1999. Ce bien est actuellement propriété de la commune. «Nous souffrons à cause du manque d'hygiène, d'éclatement des égouts, d'humidité, de risque d'électrocution due au piratage d'électricité, de fuite de gaz. Nos pièces ne dépassent pas les 12 m² et risquent à tout moment un effondrement» affirment les habitants de Haouch Lesnami. L'hôtel est constitué de 4 couloirs de 16 à 18 familles par couloir et des bungalows de 1 pièce plus une cuisine individuelle. «On est exposés à de graves maladies contagieuses car beaucoup souffrent d'eczémas, de tuberculose, à la prolifération de poux et la gale ente autres. Enormément d'enfants sont atteints de maladies respiratoires telles que l'asthme ou les allergies en tout genre» dira un locataire, ajoutant que dans chaque couloir, elles sont 17 familles qui partagent les mêmes toilettes». Les locataires n'hésitent pas à pointer du doigt les élus locaux qui leur font la promesse d'une vie meilleure à chaque campagne électorale. «A chaque échéance électorale, des élus zélés s'empressent de nous baratiner avec des promesses. Mais, une fois élus, on ne les voit plus », regrette un des pères de famille au bord de la déprime.