Un imposant rassemblement citoyen a eu lieu dans la
soirée de mardi, devant le terrain ?Mohamed Djahlane'
pour dénoncer le bradage du foncier urbain, au détriment des espaces verts, en
présence de nombreux représentants du mouvement associatif local, dont
l'Association de défense et de protection de l'Environnement ?Essalem El Akhdar', a-t-on
constaté sur place. Ce sit-in de protestation, qui correspond à la célébration
de la Journée mondiale de l'Environnement, intervient au moment où une
polémique secoue la chronique locale autour de l'attribution, à un promoteur
immobilier, du terrain vague, situé juste en face du Musée du Moudjahid. Ayant
eu vent du projet de délibération portant octroi du terrain à un promoteur et
qui sera soumis au vote des élus de l'APC, le 11 juin prochain, l'Association ?Essalem El Akhdar' maintient la
pression sur les responsables locaux pour sauver le terrain d'une
?bétonisation' annoncée. Munis d'écriteaux sur lesquels on pouvait lire «touche
pas à mon jardin», les citoyens ont dénoncé ce qu'ils appellent le
«détournement des terrains initialement destinés à accueillir des espaces
verts». «L'affaire» fait grand bruit, dans les chaumières de la ville de
Tiaret, depuis plusieurs semaines déjà (Cf. Le Quotidien d'Oran du 27 mai
2018). Livré à l'abandon depuis des lustres et en proie aux convoitises, des
uns et des autres, le terrain qui devait être un jardin public, à la cité
?Mohamed Djahlane' a été, finalement, victime de
l'appétit vorace des «fous du béton», suscitant un large mouvement de
réprobation parmi la population locale, qui interpelle les plus hautes
autorités du pays. Un «comité de veille» a, d'ailleurs, été installé à
l'initiative de l'Association de protection et de défense de l'Environnement ?Essalam El Akhdar' pour
interpeller les autorités locales et centrales et tenter d'arracher le terrain
de la ?bétonisation' qui le menace.
Des représentants de la section de la ville de Sougueur de l'Association ?Essalam
El Akhdar' se sont même déplacés, à Alger, pour
rencontrer la ministre de l'Environnement, Fatima-Zohra Zerouati,
et lui remettre un dossier complet autour des terrains initialement destinés à
accueillir des espaces verts et autres équipements de distraction et de
loisirs. Pourtant, en janvier dernier, dans le sillage de la
visite du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui qui avait débloqué 350 milliards de centimes
destinés, au développement de projets de requalification et d'amélioration
urbaine dont la création de nouveaux espaces vers et dans la ville de Tiaret,
le maire, M. Bouteldja Rabah, avait annoncé la «bonne
nouvelle» à la population, inquiète du sort réservé au terrain ?Mohamed Djahlane', idéalement situé face au Musée du Moudjahid,
dans la partie sud de la ville de Tiaret, en promettant d'aménager le terrain,
en jardin public, accompagné de structures d'accompagnement, des espaces verts
notamment, au plus grand bonheur des associations locales de défense et de
protection de l'Environnement, comme des simples citoyens de la ville de
Tiaret.