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Tiaret: Bennourine Benaissa n'est plus

par El-Houari Dilmi

Le monde local de défense et de protection de la nature est en deuil après la disparition de l?un de ses porte-flambeaux, Bennourine Benaissa, décédé d'un malaise cardiaque à Djeddah, peu avant son retour d'une Omra aux Lieux Saints de l?Islam. Ghouzi Med Refassi, le président de l'association «Es Salam El Akhdar», dont le défunt en est l'un des membres fondateurs, est sous le choc.

Benaissa, un homme fort apprécié par tout le monde sur la place de Tiaret, était, aussi et surtout, un militant actif des causes justes. «Tout jeune militant au sein de la JFLN dans les années soixante aux côtés de feu Merati Tayeb, mathématicien émérite et ancien directeur de l'Education de la wilaya de Tiaret», se souvient Ghouzi Med Refassi, qui parle d'une perte tragique de l'un des dignes enfants de l'antique Tihert. L'un des plus actifs militants de l'UNJA dans les années 70, le défunt Bennourine Benaissa capitalisera une grande expérience dans le militantisme et les campagnes de volontariat, toujours au service de l'intérêt public. Employé et syndicaliste au sein de l'ex-Sonitex, fleuron de l'industrie locale à Tiaret, le défunt mènera parallèlement une carrière politique au sein de l'ex-PAGS, il jouera un rôle essentiel dans la préservation de l'outil de production de la SONITEX lors de la décennie rouge. «Craignant pour sa vie, Bennourine Benaissa prendra le chemin de l'exil en Allemagne, où il vivra dans des conditions des plus difficiles», raconte Ghouzi Med Reffasi, dans un poignant hommage rendu au défunt. Après plusieurs années en exil, il retourne au bercail pour fonder aux côtés de plusieurs militants écologistes l?association «Es Salam El Akhdar». Comble de la douleur pour ses nombreux amis, le corps de Benaissa n'a pas été rapatrié pour être inhumé à Djeddah, en Arabie Saoudite, loin de la terre qui l'a vue naître.