C'est la mort dans l'âme et avec une immense déception que les Annabis, amoureux du vieux et glorieux club de Sidi-Brahim, ont constaté la relégation de Hamra. Un club qui a enfanté des grands et talentueux joueurs, vainqueurs de la coupe et du championnat d'Algérie lors de décennies 60-70 avec les regrettés Doudou, Hadjou, Mostefa Bochette, Sakraoui, Ali Ramdane, Gatiche, Hadj Boufermes, et la liste est longue. Une chute, avec son lot de polémiques, voire d'interrogations et d'accusations des uns et des autres pour définir les responsabilités de cette chute d'un club omnisports formateur où de nombreux champions ont émergé en handball, basketball, cyclisme, judo et dans d'autre disciplines. Cette relégation en inter-régions illustre bien l'image d'un club rongé depuis le début de la prise en mains de Mohamed Tahar Selmi, venu pourtant avec de louables intentions pour remettre de l'ordre dans la maison. Hélas, ce dernier a rencontré d'énormes difficultés, notamment sur le plan financier. «C'est ce qui a d'ailleurs été notre principal handicap. Pourtant, nous avons mis en place tout un programme à cours et long terme, mais beaucoup de freins nous ont empêchés de tenir la route, en particulier d'anciens dirigeants qui ont tout fait pour nous déstabiliser», avait déclaré le président Selmi Mohamed Tahar lors de l'AGO tenue à la veille de la phase aller au cours de laquelle il a déposé sa démission. Depuis, la situation a empiré avec le blocage du compte bancaire. Quant aux promesses des pouvoirs publics, elles ne se sont jamais concrétisées, laissant le champ libre à l'anarchie.

Cela s'est répercuté négativement sur le rendement de l'équipe. L'arrivée tardive du président Messek Djamel pour tenter de sauver l'équipe n'a eu aucun effet. Quant au technicien Rouas Rafik avec lequel on s'est entretenu, il dira : «Nous avons beaucoup souffert avec les joueurs en raison du problème financier.

D'ailleurs, depuis le début de la saison, nous n'avons perçu aucun centime et ça dure depuis 7 mois. Tout le monde nous a fait des promesses, et nous avons même failli déclarer forfait. Vers la fin de saison, les rencontres sont devenues de plus en plus difficiles avec le travail de coulisses. A présent, que ceux qui ont voulu que ce club historique soit relégué au risque de disparaître doivent interpeller leurs consciences et assumer leurs responsabilités !».