La fin du championnat de la Ligue 2 a été marquée par la prestation du
WAT qui a donné une véritable leçon de moralité, mettant ainsi fin à toutes les
spéculations. Certains donneurs de leçons, qui pensent détenir les clés du
football, ont rapidement scellé le sort de l'accession au profit de la JSMB
sans se soucier des conséquences que pourraient engendrer leurs faux calculs.
Des rumeurs ont été véhiculées, affirmant que la JSMB allait négocier le match
contre le CRBAF afin de permettre au WAT d'assurer définitivement son maintien
pour lui faciliter la tâche une semaine après à Tlemcen. La JSMB avait besoin
d'une victoire pour composter son billet pour la Ligue 1 au détriment du CABBA.
Le Widad a été tellement perturbé la veille du match
au point où l'entraîneur Benchadli s'était préparé à
quitter les lieux de la mise au vert avant qu'il ne revienne à de meilleurs sentiments.
Au Widad de Tlemcen, il y a une ligne de conduite à
respecter, même s'il y a parfois des divergences d'idée et de l'opposition.
Dans la philosophie du club tlemcénien, il règne un
respect des valeurs humaines qui ont toujours prévalu sur les autres enjeux de
la compétition. Cette mentalité a été inculquée par les grands présidents et
entraineurs qui se sont succédé à la tête du WAT. L'histoire retiendra que le Widad a été l'un des rares clubs à avoir respecté l'éthique
au cours de la dernière journée du championnat. Au vu de ce qu'on entend ici et
là, où même les jeunes catégories ne sont pas épargnées par ces pratiques
malhonnêtes, le Widad de Tlemcen mérite bien une
médaille de reconnaissance. Ils sont rares, très rares même, ces formations
qui, comme le WAT, ont cette culture du respect de l'éthique. Des matches
arrangés, des joueurs soudoyés, c'est à la pelle dans le football algérien.
Quand on vit le suspense des Bordjis du CABBA et de
leurs milliers d'inconditionnels, on peut mesurer la portée de cette attitude
des Tlemcéniens, qui ont eu l'honneur de tenir en
haleine tous les observateurs et les dizaines de milliers de fans de la JSMB et
du CABBA. Un geste à méditer. Les joueurs, les dirigeants ainsi que les
entraîneurs devront retenir la leçon, car il y va de l'intérêt de la jeunesse
algérienne. La JSMB doit une fière chandelle au WAT qui l'a rendu à la dure
réalité. Ce ratage doit être considéré comme une leçon pour les Bejaouis qui doivent impérativement revoir leurs calculs
pour rebondir sur des bases solides. En somme, le WAT, après avoir été le fief
de jeunes talents et de grands entraineurs, est devenu une référence en matière
de respect d'éthique sportive. C'est à l'honneur de ceux qui ont incarné cette
mentalité au sein du club.