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Hier vendredi,
au deuxième jour du ramadan, les consommateurs ont été quelque peu surpris de
voir que les prix des légumes au niveau des marchés populaires de Constantine
ont connu une légère baisse, entre 20 et 40 dinars sur différents produits,
après une flambée quelques jours avant l'avènement du mois sacré. La baisse des
prix a touché plusieurs produits. Par exemple, les courgettes sont passées de
160 à 140 dinars le kilo, les carottes de 100 à 8O dinars, les haricots verts
de 220 à 180 dinars et le piment doux de 140 à 120. Des informations que nous
avons recueillies dans quelques communes environnantes ont confirmé cette
tendance baissière. Et celle-ci a touché particulièrement la tomate dont le
prix a reculé légèrement, passant de 130 à 110 dinars, la salade est revenue à son
prix initial de 100 dinars après avoir fait une « escapade » et s'était vendue
ces derniers jours à 120 dinars. Et c'est le prix du piment doux qui a connu un
véritable effondrement car il s'était vendu jeudi à Ali Mendjeli
et Didouche Mourad entre 55 et 60 dinars le kilo
alors qu'il y a quelques jours seulement il était à 120 dinars.
Pour expliquer cette tendance baissière, « qui se poursuivra cette semaine après l'arrivée des livraisons attendues venant de certaines wilayas productrices, nous ont-ils dit, les marchands de légumes que nous avons interrogés avancent, comme toujours, l'argument de la baisse du pouvoir d'achat des ménages et rejettent toute accusation de spéculation. Des consommateurs que nous avons rencontrés au marché des Frères Bettou de Constantine ont donné une autre version affirmant qu'ils commencent maintenant à bien connaître les pratiques spéculatrices des marchands. « L'explication est facile, nous a déclaré un fonctionnaire rencontré hier au marché des Frères Bettou du centre-ville. Avides de gain facilement gagné, les marchent spéculent sur les besoins des consommateurs à la veille du Ramadan parce qu'ils connaissant leurs habitudes de consommation et leur tendance à stocker à l'arrivée de chaque évènement. Ramadan ou Aïd, les commerçants savent sournoisement quels sont les produits dont les consommateurs ne peuvent se passer et ils procèdent à leur enchérissement ». Aussi, et selon notre interlocuteur, la flambée des prix qu'a connue le marché durant la semaine qui vient de s'achever n'a aucun rapport avec un quelconque déséquilibre de la loi de l'offre et de la demande, puisque les produits visés par l'augmentation existaient, et en abondance, sur le marché et la baisse qu'on vient d'enregistrer ne constitue en fait qu'un retour aux sources et ces derniers vont se stabiliser bientôt. Un autre consommateur, qui a reconnu que c'est une affaire de conscience avant tout, n'a pas manqué de s'indigner face à ces pratiques et s'en est pris à l'administration du contrôle des prix qui, « selon lui laisse faire ces pratiques malhonnêtes ». |
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