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EHS Belazreg: 120 greffes de la cornée programmées en 2018

par S. M.

Cent-vingt interventions de greffe de la cornée devront être réalisées avant la fin de l'année en cours par les équipes médicales de l'EHS Belazreg et son antenne Hammou Boutlélis (ex-clinique Couniot) avec pour objectif de réduire la liste d'attente, a-t-on appris de sources bien informées qui précisent que trente greffes de la cornée ont été réalisées à ce jour et dix autres seront effectuées durant le mois de ramadan. Depuis son introduction en 2004, les équipes chirurgicales de l'EHS ont réalisé des centaines d'interventions, commençant très timidement la première année où seules quelques greffes ont été réalisées par les équipes médicales.

Parallèlement, les équipes chirurgicales traitent des centaines de cas de décollement de la rétine et de cataracte. Les pathologies oculaires constituent un véritable problème de santé publique. Ces pathologies ne pardonnent pas et peuvent souvent entraîner la cécité. La progression du nombre des cas de cécité est due à de nombreux facteurs notamment la prévalence des pathologies oculaires dites cécitantes dans notre pays à l'exemple de la cataracte, le glaucome, les rétinopathies diabétiques et la dégénérescence maculaire liée à l'âge DMLA. La cataracte reste la première cause de cécité dans notre pays. La greffe de la cornée se résume à l'heure actuelle à une transplantation de cellules endothéliales, bien qu'en Algérie c'est la greffe lamellaire qui est pratiquée. Les greffons utilisés doivent être de bonne qualité, avoir idéalement 38.000 cellules et au maximum 11 j de vie, sinon une perte de cellules les rendrait moins efficients. La souveraineté en matière de greffe de cornée, comme la sécurité sanitaire, imposent la création d'une banque de cornées dans les établissements de soins algériens d'autant plus que la technique du prélèvement sur cadavre est d'une simplicité qui rend l'acte à la portée du personnel médical compétent, selon des sources médicales. Mais si cette greffe était fréquemment réalisée en Algérie au début de l'indépendance, elle a connu une baisse drastique ces dernières années, alors même que les cadres législatif et religieux y sont tout à fait favorables.