Les
responsables des associations d'El-Gammas ne cessent de se lamenter à propos du
rythme et de la qualité des travaux d'aménagement urbain engagés dans leur
quartier par les entreprises engagées à cet effet. A cet égard, ils ont pointé
du doigt la Société polyvalente des travaux (SOPT). Hier encore, après la
réunion qu'ils ont tenue avec le délégué du secteur urbain, les responsables de
l'association des 800 logements nous ont contactés pour dénoncer ce qu'ils
appellent « les travaux menés à pas de tortue par la SOPT. Les chantiers sont à
l'arrêt, les trottoirs que cette entreprise est censée installer sont toujours
invisibles, les accès à ouvrir entre les groupes de chalets, ou ce qu'on
appelle les pénétrantes, n'ont pas été aménagés et tout ce qui a été fait dans
ce domaine précis par l'entreprise se compte sur les doigts d'une seule main.
D'autre part, les regards qui devaient être refaits et placés au niveau de la
rue sont mal faits. Bref, les travaux s'éternisent et c'est les habitants qui
en souffrent parce qu'ils sont bloqués dans leurs projets de reconstruction des
chalets. Nous ne savons plus à quel saint nous vouer, nous ont-ils dit, et nous
sommes coincés entre la bureaucratie de l'APC quant à la délivrance des permis
de construire, d'une part, et la nonchalance des entreprises, de l'autre »,
nous ont expliqué les représentants des riverains. Les explications que nous a
données hier le directeur général de la SOPT, M. Sami Abdelkrim, sont toutes
autres et ce dernier a renvoyé la balle dans le camp des plaignants en les accusant
de faire preuve de mauvaise volonté. Il a pointé du doigt certains d'être à
l'origine du ralentissement des travaux d'aménagement et déclaré que son
entreprise a bouclé tous les travaux des chantiers cités par eux. « Le projet
global comporte quatre lots, a expliqué le directeur de la SOPT. L'aménagement
des rues, la pose des trottoirs, l'éclairage public et les pénétrantes. Pour
l'éclairage public, les travaux sont terminés à cent pour cent. Les trottoirs
aussi car l'entreprise qu'on a chargée de cette tâche, l'EPTP en l'occurrence,
a terminé les rues et la pose des regards et il reste maintenant les
pénétrantes. Nous avons été chargés d'aménager ces accès et le président d'une
association de quartier a dû intervenir à nos côtés pour en ouvrir trois. Par
la suite, un accord est intervenu entre la wilaya et les habitants pour que ces
derniers se mettent d'accord entre eux pour libérer la voie et faire ensuite
appel à la SOPT afin d'ouvrir l'accès. Malheureusement, les concernés ne sont
pas arrivés à se mettre d'accord entre eux car chacun cherche à éviter que le
chantier touche son habitation. C'est pour cela que les travaux sont bloqués à
ce niveau », a terminé M. Sami, en apportant tout l'éclairage nécessaire à ce
dossier.