Les
souscripteurs aux ?200 logements LPA' à Ain Nahass,
commune d'El Khroub, se plaignent de l'énorme retard
que connaît le projet, dont le taux d'avancement des travaux, n'est même pas à
2%, d'après leur estimation, soutenant que le promoteur mène le chantier à la
vitesse de l'escargot, disent-ils. Selon leur représentant et président de
l'association dudit projet, Medjadi Mohamed El Hadi,
« la société en charge du projet est défaillante et demandons aux autorités de
la remplacer par une autre plus dynamique, car il est inimaginable que depuis
le lancement du projet en 2012, l'on ne soit qu'à moins de 2% de réalisation.
C'est-à-dire, rien, en fait ». « En plus, poursuit-il, si au moins il y a une
volonté avec des décisions de relancer les travaux, sur de bonnes bases et avec
une cadence plus ferme pour rattraper le retard. Au contraire, dira-t-il, nous
sommes tenus dans le flou total et le promoteur n'est pas communicatif et ne
nous dit rien sur le sujet. Toutes nos démarches, auprès de lui, sont restées
vaines, il ne nous répond qu'avec des propos à la limite du mépris, ne tenant
jamais compte de nos remarques. Pourtant et dès le départ, nous avons payé
comme demandé par la société entre 600.000 et 900.000 DA, sans remise d'aucun
document et ce n'est que par la suite que nous avons appris que ce n'est pas
normal et même illégal, car l'avance de l'argent ne peut se faire que contre la
délivrance du fameux contrat de vente sur plan (VSP) ». Et d'indiquer que
l'association a, en désespoir de cause, fait appel à un huissier de justice,
qui s'est déplacé, il y une semaine, sur le site pour un constat de visu de la
situation. Constat qui a été fait après l'objet d'un rapport avec dépôt aux
services de la wilaya. « Nous sommes des citoyens pacifiques et nous ne
réclamons que nos droits légitimes et nous croyons beaucoup à l'ordre et la
justice, malheureusement, nous avons été surpris par l'anarchie
qu'entretiennent des promoteurs, foulant au pied les lois de la République. Et
c'est tout cela que nous allons dire au wali », dira, encore, notre
interlocuteur. Reçus, en fin de matinée, par le secrétaire général de la
wilaya, les protestataires ont été orientés vers le chef de la daïra d'El Khroub, responsable direct du dossier, leur a-t-on dit.