Le CRB a pris la mauvaise habitude de passer à côté de son sujet au moment où l'on ne s'y attend pas du tout. C'est le cas à propos du match contre l'USMB qu'il avait accueilli à domicile et au terme duquel il a été tenu en échec. Un nul assez surprenant pour une formation réputée redoutable sur son terrain fétiche. «C'est du véritable gâchis», disent les supporters qui regrettent amèrement les deux points perdus par leur club qui n'a pas exploité l'avantage du terrain et était donné largement favori devant la lanterne rouge du classement. La formation de Laâkiba se voit ainsi de plus en plus distancer par le groupe de tête et perd petit à petit l'espoir de jouer le titre du championnat.

Personne n'aurait imaginé voir le CRB reculer au tableau après un démarrage en trombe au début de la compétition. Ce semi-échec concédé à domicile est largement commenté dans les fiefs du club. Chacun y va de son avis pour détailler les raisons de cette régression. Mais tout le monde s'accorde à dire que le problème de l'équipe vient essentiellement de la direction du club. Celle-ci n'a pas satisfait jusqu'à aujourd'hui les revendications des joueurs qui, faute de recevoir à temps tous leurs salaires impayés, en son arrivés à se lasser par cette situation qu'ils vivent depuis le début du championnat, ce qui explique en grande partie l'absence de motivation.

D'ailleurs, même l'entraîneur Todorov n'a pas manqué de soulever cette situation à la fin du match contre l'USMB, en pointant du doigt l'administration du club qui est, selon lui, absente. Le technicien franco-serbe trouve ainsi que ses joueurs sont pénalisés par l'attitude négative des dirigeants qui n'ont pas joué le rôle qu'attendaient d'eux les coéquipiers de Lakroum dont l'attitude tend logiquement vers la démobilisation.