Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Constantine - Scrutin du 23 novembre: Ould Abbès compte sur les femmes et les jeunes

par A. Mallem

  «La victoire du FLN aux élections du 23 novembre est garantie à 100%. Ce sont les femmes qui feront gagner le FLN !», a déclaré avec assurance jeudi à Constantine le secrétaire général du FLN, le docteur Djamel Ould Abbès. Il ajoutera que son parti est le seul a présenter pas moins de 11.000 candidates aux élections locales du 23 novembre. Cela faisant, le FLN ne fait qu'appliquer les instructions du président de la République et les dispositions la dernière Constitution, quant au quota à réserver aux femmes dans toute élection. «Et c'est logique, a estimé le secrétaire général du FLN, car plus de la moitie du peuple, environ 65 %, est composé de femmes».

Il dira qu'il y a aujourd'hui un FLN new look (en prononçant le mot dans la langue d'origine, la langue de Shakespeare). «Car c'est la première fois, et sur tout le territoire national, 65% des candidats ont le niveau universitaire, ce sont des médecins, des avocats, des architectes, des enseignants, sans oublier bien sûr le quota des moudjahidine et de la famille révolutionnaire, qui composent nos listes. Ces dernières comportent aussi, pour la première fois également, une grande majorité de jeunes candidats. 70% d'entre eux se situent entre 25 à 45 ans. C'est ça le nouveau FLN», a conclu Ould Abbès.

C'est dans une ambiance festive et une salle du complexe culturel Malek Haddad de Constantine remplie à ras bord par les militants du parti, et devant un parterre composé du président de l'APN et une norias d'ancien ministres, de nouveaux et anciens députés et bien entendu des têtes de listes et candidats aux élections des deux collectivités locales l'APC et l'APW, que M. Ould Abbas a commencé son discours en faisant d'abord l'éloge la ville des ponts, de «la civilisation cirtéenne», comme il a dit, son histoire, ses personnages historiques partant de Massinissa et arrivant à Benbadis, sans oublier les inévitables icônes de la ville, le CSC et le MOC, le tout sous les applaudissements nourris et les youyous d'une galerie tout acquise. Il informera l'assistance qu'à l'occasion du cinquantième anniversaire des élections des premières assemblées populaires communales de l'histoire de l'Algérie indépendante, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, accorde beaucoup d'importance au scrutin du 23 novembre prochain. Et quand tout le monde, notamment les gens de la presse qui étaient présents en grand nombre à ce meeting, s'attendait à une déclaration de M. Ould Abbès au sujet du futur mandat présidentiel, ce dernier se contentera simplement d'appeler à la mobilisation des militants afin de concrétiser le programme du président de la République pour que, au bout des 18 prochains mois, le mandat entamé en 1999 soit couronné de succès. Il dira ensuite «qu'il y a des voix qui disent que l'Algérie est en train de s'essouffler, d'étouffer même», il répondra que «l'Algérie se porte bien et tout le monde a fait remarquer que c'est pratiquement l'un des rares pays arabes, sinon le seul, à avoir gardé sa stabilité alors que tous les autres ont été touchés par ce qu'il a appelé par un jeu de mots, «la destruction rabe» (par dérision du concept «printemps arabe»). En concluant son discours, le secrétaire général du FLN a appelé à se rendre en masse aux urnes le 23 novembre prochain.