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L'arbre qui ne cache plus la forêt

par Salim Metref

De forêt, il n'y en a plus aucune. Juste un arbre planté au milieu d'un amas de branches mortes, de désillusions et d'échecs. Les Lions de l'Atlas, les Pharaons d'Egypte seront eux du voyage et nous les porterons ainsi que les autres dans nos cœurs.

Nous méditerons durant ces années qui viennent que seuls l'effort et le travail quand ils ont l'intelligence pour attelage permettent aux prouesses de se réaliser. Et n'étant plus sur l'échelle continentale une grande nation de football, nous sommes désormais juste du petit gibier que les petites équipes africaines veulent inscrire à leur tableau de chasse. Le gâchis et immense et jamais dans les annales du football une équipée truffée d'autant de talents aura été aussi rapidement conduite à l'échec.

Il est vrai aussi que les premiers de cordée ne franchissent pas toujours les sommets et dévissent parfois au profit des seconds qui savourent la conquête. Mais Moscou ne croit plus aux larmes et la route qui y mène exige efforts de longue haleine et dévouement sans faille. Et l'échec de la Squadra azzura ainsi que celui des Pays-Bas ne nous seront d'aucun secours.

Désormais nous ne pourrons plus bomber le torse car l'échec est cuisant et l'humilité nous fera du bien. L'arbre qui ne cache plus la forêt est planté au milieu d'un amas de d'échecs et de désillusions. Il n'est cependant pas mort car tout autour les jeunes pousses croupissent sous le poids des branches mortes, piaffent d'impatience et veulent monter au ciel. Et comme pour le football, tout est à reconstruire et cela pourra se faire très vite.

Enfin seule satisfaction à cette bérézina, d'ici 2022 le football ne pourra plus être instrumentalisé et les Algériens penseront à autre chose comme ce pays où tout est à reconstruire. Ils s'émanciperont en tous les cas d'ici là de cette redoutable arme d'aliénation mentale.