Parce qu'ils ont attendu longtemps la continuation du projet d'assainissement dans leur quartier, projet dont la première tranche a été réalisée par l'Office national d'assainissement (ONA), les habitants de la cité Hadjret Benarous, dans le quartier d'El-Menia, nous ont contactés hier pour nous informer de la situation inconfortable dans laquelle ils se trouvent. «Nous avons attendu longtemps la réalisation de ce projet pour régler définitivement les problèmes de la cité», nous ont-ils expliqué en nous demandant de noter que leur quartier a bénéficié dernièrement de l'adduction au gaz naturel, de la réalisation du réseau d'alimentation en eau potable, de l'éclairage public, etc. «Mais voilà que ce projet piloté conjointement par l'APC et la wilaya, mais financé par la commune, est à l'arrêt depuis plusieurs mois à cause, paraît-il, d'un manque d'argent comme nous l'ont indiqué des cadres de la mairie», se sont-ils désolés.

Des membres de l'association du quartier sont intervenus pour compléter en indiquant que le problème concerne une partie seulement de la cité et qu'un nombre de 14 regards ont été placés par l'ONA, mais ils ne sont pas encore connectés au collecteur principal. «C'est comme s'ils n'avaient rien fait, d'autant plus que cette entreprise a levé le chantier et les hommes et le matériel ont été transférés dans un autre chantier à Bekira», ont signalé avec regret nos interlocuteurs.

Contacté aussitôt dans la journée, M. Ikhlef, directeur de l'ONA, nous a expliqué que les plaintes des résidents de la cité Hadjret Benarous sont fondées. Seulement, a-t-il tenu à préciser, l'arrêt du projet et sa continuation ne relèvent pas de la compétence de l'exécuteur l'ONA, mais du maître d'œuvre l'APC de Constantine. «Car nous avons terminé depuis longtemps la première tranche et nous avons procédé à sa réception, et à la mainlevée sur cette opération. Ensuite, nous avons saisi par écrit le maître d'œuvre pour lui demander s'il est en mesure de lancer la deuxième tranche, et ce tout en attirant son attention sur le fait que ce projet ne peut pas s'arrêter à cette étape. Et s'il serait possible, financièrement parlant, d'inscrire la seconde opération le plus tôt possible. Mais il nous a été répondu que cela serait fait dans la mesure des possibilités financières. Quant à nous, nous sommes prêts et tout à fait disposés à poursuivre la réalisation du projet qui figure parmi les priorités de la commune. Et cela, bien sûr, dans la mesure où le financement nécessaire serait débloqué». M. Ikhlef a considéré ensuite que les habitants ont raison de dire que lorsque on réalise un réseau d'assainissement et qu'on ne le raccorde pas au collecteur, c'est comme si on n'avait rien fait.

De notre côté, nous avons essayé d'entrer en contact avec le secteur de l'APC qui gère ce dossier et qui pourrait nous fournir des réponses sur le gel que connaît le projet en question, mais en vain car dans le tumulte actuel des préparatifs pour les élections locales du 23 novembre prochain, nos interlocuteurs se font rares. Aussi, les fonctionnaires et élus de la commune que nous avons réussi à joindre nous ont renvoyé d'un responsable à l'autre et ces derniers se sont révélés malheureusement injoignables.