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Marché des transferts et avances sur les primes de signature: Les clubs algériens au-dessus de la loi

par Kamel Mohamed

  Le marché des transferts qui bat son plein en ce moment en Algérie, nous renseigne de la débandade imposée par des présidents de club qui défient les lois de la République.

Ces présidents qui gèrent des clubs professionnels recrutent des joueurs en leur accordant des salaires qui dépassent leurs moyens. Défiant la loi sur le travail en Algérie, ces présidents de club accordent aux joueurs des avances de plusieurs mois sur les primes de signature. Une situation qui n'obéit à aucune logique et à aucune loi dans la mesure où le joueur qui est lié par une relation de travail avec un club, perçoit de l'argent avant même de commencer de travailler. Cette règle est appliquée depuis des années par les clubs algériens qui, par la suite, se plaindront du manque des finances avant de bénéficier des aides de l'Etat par le biais des wilayas ou des collectivités locales. Les présidents de club qui gèrent tout cet argent sans qu'il ne soit contrôlés ou qu'ils rendent des comptes, agissent à leur guise. Ils pénalisent en fait les clubs qui se soumettent à la loi. A ce titre, le MC Alger qui est parrainé par la société nationale Sonatrach, se trouve pénalisé dans la mesure où il s'interdit d'accorder des avances sur des primes ou des salaires aux joueurs. La société nationale Sonatrach qui parraine le MCA se soumet à la réglementation en vigueur et aux lois de la République, refusant carrément d'accorder aux joueurs des avances sur les primes. Du coup c'est le MCA qui se retrouve pénalisé. Or, les autres clubs qui piétinent les lois de la République sont avantagés par rapport au MCA. La FAF avait mis en garde les clubs contre ces agissements, mais en l'absence d'une structure de contrôle, les clubs continuent d'agir dans l'impunité.