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Constantine - Guettar El-Aïch: Les habitants revendiquent leur relogement

par A. El Abci

  Les habitants du bidonville de Guettar El-Aïch, cité El-Merdja, dans la commune d'El-Khroub, ont organisé un rassemblement hier devant le cabinet du wali pour revendiquer leur droit au relogement, à l'instar de «tous les autres sites d'habitations précaires», disent-ils. Selon leur représentant, M. Amar, le bidonville de Guettar El-Aïch date de 2008 et comprend près de 500 familles, qui sont à quelques exceptions près tous des nouveaux mariés originaires de la ville de Constantine, qui étaient hébergés chez leurs parents. Cependant à cause de l'exiguïté des appartements, et du fait de l'agrandissement de la famille avec la naissance d'enfants, etc., les logements ne pouvaient contenir tout le monde. Et d'indiquer qu'ils viennent des cités de Ziadia, Daksi, Ali Mendjeli, etc., d'où la date relativement récente de l'apparition dudit bidonville, ajoute-t-il. Le lieu en question est composé de «gourbis» et dépourvu des conditions minimales de vie décente, sans eau potable, électricité et autres commodités, dira-t-il. Le bidonville est érigé sur les berges de l'oued, ce qui accentue encore les difficultés des habitants, dans le sens où la chaleur aidant, il y a une prolifération importante des insectes. Situation propice également à la multiplication de tous genres de moustiques et gros rongeurs avec toutes les indispositions et aléas liés à ces conditions de vie lamentables. Et de signaler que du fait que le toit des taudis est de parpaing et zinc, la température à l'intérieur en ces journées de canicule ne descend pas sous les 50 degrés Celsius. «C'est autant dire le calvaire que nous vivons au quotidien». Et de souligner «nous avions pourtant fait des démarches auprès aussi bien du maire d'El-Khroub que de la wilaya, faisant valoir notre droit au logement comme tout le monde et demandons à être inscrits sur les listes de relogement ou autres. Nous sollicitons une intervention du wali pour nous trouver une solution dans le cadre du logement social, le rural ou toute autre formule». N'ayant pas été reçus, les protestataires ont décidé de se disperser non sans promettre de remettre ça bientôt.