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La finale CRB-ESS sans violence et incidents: La sportivité à l'honneur

par Kamel Mohamed

Quand les supporters donnent une leçon de sportivité aux présidents de club. La fin du match de la finale de la coupe d'Algérie CR Belouizdad-ES Sétif (1-0) a été marquée par une grande sportivité et un fair-play exemplaires, ce qui est à l'honneur des supporters des deux clubs. Ces supporters ont prouvé que la violence dans les stades est le plus souvent provoquée voire entretenue par les présidents de club qui n'assument pas leur rôle d'éducateurs ! Les inconditionnels du Chabab ont fêté comme il se doit le 7e trophée du club, alors que les supporters sétifiens avaient tenu à les féliciter, reconnaissant en toute sportivité que leur équipe avait complètement raté le match de la finale. L'ambiance riche en couleurs, créée par les deux galeries sur les gradins du stade du 5-Juillet a, une nouvelle fois, démontré que les supporters algériens ne sont pas violents. Ces mêmes supporters l'avaient également prouvé lors des derbies qui avaient opposé le MCA et l'USM Alger, sachant qu'il s'agit de matches classés à hauts risques car ils drainent la grande foule. Toutefois, les supporters ont su s'organiser et faire d'un match de football une grande fête.

On a constaté que lorsque les présidents de club se mêlent et manipulent les supporters par leurs déclarations incendiaires, la violence prend le dessus. En ce sens, des matches avaient connu des incidents regrettables en raison des déclarations irresponsables de certains présidents de club. Cela nous renseigne en fait de l'état d'esprit mais aussi sur l'irresponsabilité des actuels dirigeants qui ne se soucient que du résultat immédiat, même s'il faut inciter les supporters à la violence.

Des dirigeants qui sont loin d'être des éducateurs de la trempe des Abdelkader Drif (MCA), Rachid Bouabdellah (CAB), Tiab (JSMB) ou encore les regrettés Benkaci (JSK), Lefkir (CRB), Elimam (MCO)?

Des présidents et des dirigeants qui ont éduqué des générations de joueurs, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui avec des présidents devenus la risée et la honte du football algérien.