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Constantine - Relogement : la protestation se poursuit

par A. El Abci

  Une quinzaine de familles, venant surtout du Chalet des pins et de la cité Khattabi, « exclus » de l'opération de relogement d'avant-hier lundi 3 juillet, et qui a touché 259 habitants de ces deux sites, mais aussi de la Souika, de Rahbet Essouf, des arcades romaines, de la rue Tatache et d'El Berda, ont tenu un sit-in hier devant le cabinet du wali pour protester contre ce sort « injuste » qui leur a été réservé. Selon la représentante des protestataires, Mme F.R., il s'agit surtout de cas de nouveaux mariés des années 2014 et 2015 qui n'ont pas été portés sur la liste des bénéficiaires du transfert vers l'UV 20 à Ali Mendjeli.

Selon notre interlocutrice, « la majorité des familles ici présentes sont des nouveaux mariés et des veuves qui se sont retrouvés sur le carreau ». Et d'expliquer que pour ce qui la concerne elle a convolé en justes noces en 2014 et comme elle était hébergée avec son mari chez les parents de ce dernier, on a demandé à son conjoint de déménager leurs affaires avec leurs parents, figurant sur la liste des bénéficiaires, et de se présenter aujourd'hui, mardi, devant le cabinet du wali pour le règlement de leur cas. Une autre femme, veuve, qui a remis en retard dans son dossier de recours le document justificatif du décès de son mari, qui ne figurait pas non plus sur la liste des bénéficiaires à cause de cela, s'est vue rassurée que son problème sera réglé dès aujourd'hui, ajoute-t-elle.

Seulement, fera-t-elle remarquer, ses enfants sont hébergés chez des parents habitant ailleurs et elle se dit désespérée ne sachant pas quoi faire.

Car en plus, ajoute-t-elle, toutes les maisons du site du Chalet des pins ont été démolies et mises à terre et ce, dans la nuit de lundi à mardi. Le cas d'un autre protestataire de la cité Khattabi, aussi nouveau marié et partage le logement du père décédé, avec son grand frère qui a bénéficié d'un logement à l'UV 20 et à qui on a demandé de déménager chez son frère, en menaçant que s'il n'accepte pas c'est l'appartement de son frère qui lui sera retiré. « Bien sûr dans ces conditions je n'avais pas d'autre choix que d'accepter et je suis là pour la suite. » Reçus au cabinet du wali, les protestataires ont été invités à revenir lundi prochain avec leurs dossiers de recours.